Le ministre Boussaid a demandé, mercredi, à la Chambre des conseillers l'ouverture d'une enquête destinée à préciser un différentiel entre 568 fonctionnaires déclarés sur les registres officiels de cette instance législative et les 304 agents tels que signalés par Benchamass lui-même au cours de la réunion hebdomadaire de la présidence de la Chambre.
"L'effectif exact du personnel administratif de cette Chambre demeure une confidence particulière pour tous les présidents qui se sont succédé à la tête de cette Chambre" des conseillers, a rapporté Assabah dans son édition du week-end (5-6 décembre) en citant le ministre Boussaid. Ce dernier répondait à une proposition d'un élu du PAM, Aziz Benazouz, qui est désormais connu pour ses sorties intempestives, ayant sollicité un supplément de postes budgétaires pour le personnel du Parlement.
Apparemment, cette revendication a suscité l'étonnement du ministre des Finances qui a saisi l'occasion pour demander à Hakim Benchamass de contrôler son personnel administratif "pléthorique" qui l'entoure. Selon Boussaid, la direction du budget du ministère des Finances a dernièrement recencé un effectif de 568 fonctionnaires agissant pour le compte de l'administration de Benchamass. Il s'agit, selon le quotidien, d' un effectif trop élevé pour une instance agissant dans l'ombre de la Chambre des députés (886 fonctionnaires pour 395 députés face à 568 fonctionnaires à la Chambre des conseillers pour un total de 120 élus).
Selon Assabah, Boussaid aurait jugé scandaleux ce différentiel entre les fonctionnaires déclarés et le nombre d'agents opérant effectivement au sein de la Chambre des conseillers. Le ministre a contacté Benchamass, au téléphone jeudi soir, pour lui demander de fournir des explications sur ce fossé de 248 fonctionnaires "fantômes". Le nouveau président l'a assuré que le nombre réel de ses fonctionnaires ne dépasse guère 320 personnes. Selon le ministère des Finances, il est acquis que cette seconde Chambre emploie un personnel pléthorique qui "mérite normalement d'être déployé vers des dépenses plus productives".