Alors que le règlement intérieur de la Chambre des conseillers stipule que, sur les listes des candidats, chaque personne de sexe masculin doit être suivie d’une autre du sexe opposé et vice-versa. Certains candidats se sont retrouvés dans l’impossibilité de présenter leur candidature en raison de l’absence de candidates. C’est ce que rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar dans son numéro du lundi 21 septembre. Ce problème a contraint le ministère de l’Intérieur à demander l’avis du Conseil constitutionnel.
Selon des sources citées par le quotidien, des candidats de la Chambre de l’Agriculture et de la Chambre du Commerce se sont heurtés à cette contrainte légale qui les oblige à proposer une candidate en deuxième position ou à la tête de leurs listes. Et l’exercice est d’autant plus difficile que «le règlement stipule que le nombre total des candidats proposés sur la liste doit être égal à celui des sièges à remplir», souligne le journal.
Selon Hakim Benchamach, président du Conseil national du parti Authenticité et Modernité (PAM), c’est un véritable obstacle qui se dresse devant les partis politiques qui veulent présenter les candidatures de leurs membres pour la Chambre des conseillers. «Pour Benchamach, le gouvernement est responsable de cette situation en raison de sa gestion improvisée des élections. Il a également rappelé que les équipes de l’opposition ont attiré l’attention du gouvernement sur ces problèmes, sans que ce dernier ne s’applique réellement à les traiter», rapporte le journal.
De son côté, une source de la majorité, citée par Al Akhbar, indique qu’une réunion a eu lieu, à ce propos, avec le ministre de l’Intérieur. «Cependant, aucune solution n’a été trouvée. Les équipes de la majorité ont dû présenter des listes qui ne comptent pas de femmes», rapporte cette source au quotidien.
Mais ces listes risquent fort d’être rejetées, comme le précise l’article 26 du règlement intérieur qui stipule que les candidatures doivent respecter les conditions précisées dans le règlement intérieur. Il existerait cependant des solutions, si l’on en croit Addi Sbai, membre du bureau politique du Mouvement populaire (MP). Solutions qui consisteraient à adopter le système du scrutin individuel ou encore celui des listes nationales, comme le font les syndicats professionnels.