Le ministère de l’Éducation a, à travers plusieurs directions provinciales, entamé une campagne de sensibilisation auprès des élèves sur l’interdiction de filmer dans les écoles et les classes. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 4 janvier, qu’il est désormais interdit de prendre des photos, de filmer et de diffuser des enregistrements montrant des personnes prises à leur insu dans les établissements scolaires. Cette décision a été prise après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs vidéos montrant des actes d'incivisme à l’intérieur des classes.
Des images invraisemblables qui ont suscité une vague d’indignation parmi les internautes et le public en général. Certaines directions provinciales ont appelé à inculquer la culture juridique aux élèves, surtout en ce qui concerne l’atteinte à la vie privée d’autrui. Ces instances se sont basées sur la loi 09/08 relative à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel, ainsi que sur la loi 13-88 relative à la presse et à l’édition, pour faire part aux élèves des conséquences juridiques que peut avoir la diffusion de telles vidéos.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les réseaux sociaux pullulent de séquences invraisemblables filmées dans les classes, séquences où les élèves prennent le pouvoir pour semer le désordre. Il n’y a plus d’autorité dans les écoles, car les classes sont devenues une foire d’empoigne où les élèves peuvent faire tout ce qu’ils veulent, face à des enseignants de plus en plus impuissants et résignés.
Certains élèves se font filmer sans gêne et, pire encore, postent ces vidéos sur les réseaux sociaux sans se soucier des conséquences de leur diffusion. Certaines vidéos montrent des agressions contre les enseignants. Une autre, devenue virale, montre un élève coupant une feuille de cannabis sur un billot posé sur le pupitre.