Violence dans les universités: Les reco' du CNDH

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Revue de presseKiosque360. Le Conseil national des droits de l'homme met l'Etat devant ses responsabilités et appelle à une réforme de la gouvernance des universités.

Le 26/06/2014 à 01h25

Les résultats de l’étude sur le phénomène de la violence au sein des universités marocaines, réalisée par le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), font l'objet d'un décryptage sur les colonnes de la presse à paraître ce jeudi 26 juin. L'enquête en question a été présentée, mercredi à Rabat, dans le cadre de la 7e session ordinaire de l'institution présidée par Driss El Yazami. "Le CNDH charge l’Etat et les militants d'Annahj Addimocrati. Ils sont les premiers responsables de la violence au sein des campus universitaires", titre à sa Une Akhbar Al Yaoum. Autre son de cloche sur Le Matin du Sahara: "Le CNDH relève la responsabilité indirecte de l’Etat au regard des conditions de vie et des moyens mis à la disposition des étudiants". "Le phénomène de la violence dans les universités dépend de plusieurs éléments déclencheurs, d’ordre ethnique, régionaliste ou politique", poursuit le journal.

Comment faire face à la montée de la violence au sein de nos universités? Le Conseil national des droits de l’homme donne plusieurs pistes de solutions à commencer par l’amélioration de la gouvernance. "L’approche participative et l’implication des étudiants au niveau des instances de direction et des affaires quotidiennes sont fortement recommandées", lit-on sur les colonnes du Matin du Sahara. Le CNDH propose également de réformer la loi encadrant l’enseignement supérieur afin de permettre aux associations d’étudiants d’être représentés par voie d’élection aux conseils de l’université et aux conseils d’établisssements. Autres recommandations, la consolidation de la médiation et l’élaboration d’une charte éthique universitaire.

L'étude du CNDH sur le phénomène de la violence dans les universités est une initiative louable. Ce rapport permet aussi bien aux autorités qu'à la société civile d'avoir des indicateurs clés pour appréhender ce phénomène dans ses différentes dimensions. Aujourd'hui, il y a lieu de passer à l'action et assurer la sécurité au sein des universités. Les dispositions sécuritaires assez musclées prises par le ministère de l'Intérieur, notamment à travers la présence d'agents de la police à l'intérieur des campus, pour maintenir l'ordre ne font pas l'unanimité. Selon les derniers chiffres livrés par le ministre de tutelle, Mohamed Hassad, au Parlement, cinq universités se transforment fréquemment en théâtres de violences. Il s'agit de celle de Fès, Marrakech, Agadir, Kénitra et Martil.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 26/06/2014 à 01h25