«Plus question de se cacher derrière le manque et l’imbrication des prérogatives ou, encore, la marge de manœuvre réduite, pour justifier son inaction». C’est en ces termes que Charki Draiss, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, s’est adressé à son auditoire, dimanche dernier, lors de la cérémonie d’installation du wali de la région de Casablanca-Settat, Khalid Safir. Devant un parterre de responsables régionaux (élus, responsables sécuritaires et administratifs…), réunis pour l’occasion à la wilaya de Casablanca, le ministre s’est montré ferme.
Le numéro 2 de l’Intérieur a ainsi expliqué que «les pouvoirs élargis dont disposent aujourd’hui les conseils territoriaux font que les attentes des habitants de la région Casablanca-Settat sont des plus légitimes», rapporte Assabah dans son édition du 20 octobre. Et ce au vu du grand potentiel de la région de Casablanca, pôle économique et financier par excellence au niveau national et continental. Pour le ministre, la région ne manque pas d’atouts: complémentarité des ressources économiques, sociales et naturelles des composantes de la région; tissu productif diversifié en pole position au niveau national; infrastructures routières et logistiques de qualité…
Charki Draiss a puisé dans plusieurs discours royaux pour rappeler l’importance de la nouvelle ère que viennent d’entamer les collectivités territoriales suite à un long processus politique et institutionnel qui a débouché sur une régionalisation avancée. Ses paroles se sont adressées directement aux responsables locaux et régionaux qui ont la lourde tâche de mettre en œuvre les réformes structurelles du nouveau mandat. «Les élus en charge de la gestion de cette nouvelle génération d’institutions doivent mettre le citoyen au centre des initiatives de développement et le prendre pour partenaire principal dans la gestion des affaires communales et régionales», a-t-il ainsi déclaré.
Le wali de Casablanca a eu droit à une attention particulière. Il estime lui-même «devoir remplir pleinement le rôle que lui confie la constitution en prêtant main forte aux présidents des collectivités territoriales, en particulier le président de la région, dans la mise en œuvre des plans de développements». A ce défi s’ajoutent ceux du maintien de l’ordre public et de la sécurité des citoyens, en particulier dans ce contexte international et régional qui fait planer sur le royaume des menaces terroristes et criminelles.