A l’exception d’un communiqué tardif et on ne peut plus laconique du ministère algérien de la Défense, reconnaissant la mort de neuf soldats pris au piège d’une embuscade le jour de l’Aïd à Ain Defla, aucune voix officielle ne s’est manifestée pour s’associer, comme le veut le bon sens, au deuil des familles des victimes tragiques.
Il est vrai que sur les réseaux sociaux, les internautes, émus et en colère, ont pleuré les jeunes soldats, autant d’ailleurs que la classe politique algérienne.
Mais «la voix officielle s’est paradoxalement tue», s’insurge le journal algérien «Tout sur l’Algérie». «Les familles des victimes n’auront même pas droit à un message de condoléances du président algérien», s’étonne TSA. «Pourtant, poursuit le journal, l’Etat algérien est réputé pour sa célérité quand il s’agit de dénoncer les attaques terroristes commises ailleurs, à l’étranger».
«Comment peut-on oublier de consoler les Algériens et les proches des victimes après un tel drame ? Mépris ou simple négligence ? Dans les deux cas, c’est grave».
D’autant plus grave que les soldats ont sacrifié leur vie pour que l’Algérie puisse tenir debout face au terrorisme qui la guette de toutes parts.
Les soldats du devoir auraient mérité au moins un message de condoléances, pour ne pas parler de funérailles officielles.
Comble de la légèreté, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a attendu le troisième jour du drame pour publier un message sur sa page Facebook!De quoi cette ingratitude est-elle le nom ?