Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’est félicité de l’engagement du Royaume du Maroc envers le respect de l’accord du cessez-le-feu lors de la tentative de son envoyé personnel au Sahara, Staffan de Mistura, de proposer un cessez-le-feu pendant le mois de ramadan passé.
Le secrétaire général de l’ONU a indiqué dans un rapport soumis à l’Assemblée générale que, dans sa réponse, le Royaume a également précisé que «le Maroc avait le droit de répondre à tout incident causé par le Front du Polisario».
Ce document, consulté par le média en ligne Hespress, que reprend Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 8 août 2024, souligne que, de l’autre côté, les séparatistes ont continué à justifier leurs actions depuis la violation de l’accord en 2020, lorsque le Maroc a libéré le passage de Guerguerat.
Concernant la situation des séquestrés de Tindouf, le secrétaire général de l’ONU a mis en garde contre la «situation critique du financement des besoins continus», malgré ce qu’il a appelé «le soutien généreux de l’Algérie et d’autres donateurs».
Cette situation intervient avec l’évocation, dans des rapports, de l’exploitation des aides par le Polisario à des fins personnelles.
Antonio Guterres a également abordé la visite effectuée par les forces de la Minurso, accompagnées par les FAR, près du mur de sable, notamment dans la région de Mahbes, où elles ont constaté des traces de munitions de mortier, des armes utilisées par le Polisario.
Le secrétaire général de l’ONU a également évoqué «l’attaque terroriste de Smara», tout en précisant que «la Minurso a observé après l’attaque des sorties de drones marocains à l’Est du mur de sable».
Il a, par ailleurs, indiqué que «l’ONU demeur[ait] disposée à organiser des rencontres réunissant toutes les parties concernées par la question du sahara dans un effort commun pour trouver une solution pacifique», tout en les exhortant à «s’engager dans ce processus politique avec un esprit ouvert, de s’abstenir de poser des conditions préalables et de profiter de l’occasion que constituent les actions de facilitation et les efforts déployés par mon envoyé personnel».
L’allusion faite à l’Algérie est ici claire, ce pays ayant refusé de revenir aux processus des tables rondes, défiant ainsi les résolutions du Conseil de sécurité, indique Al Ahdath Al Maghribia.
Antonio Guterres a toutefois exigé la participation à cette rencontre de «toutes» les parties concernées «avec bonne foi et une forte volonté politique, ainsi que la poursuite du soutien de la communauté internationale».
Le secrétaire général de l’ONU a aussi rappelé qu’il était «possible de parvenir à une solution politique juste et durable acceptée par les deux parties conformément aux résolutions du conseil de sécurité n° 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020), 2602(2021), 2654 (2022), et 2103 (2023)».