Caïd suspendu à Midelt: ce que l’on sait

Le ministère de l'Intérieur, à Rabat.

Revue de presseArrêté en flagrant délit de corruption, un caïd de Bouzmou, à Imilchil, près de Midelt, a été suspendu de ses fonctions en attendant l’issue de l’enquête en cours à son endroit. Son interpellation a été obtenue grâce à la ligne téléphonique directe dédiée à la dénonciation des cas de corruption. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 21/01/2025 à 19h06

Le ministère de l’Intérieur, dans le cadre de son suivi constant des performances des représentants de l’autorité et de son souci de veiller à leur respect permanent des principes de l’éthique, a ouvert une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent, à l’encontre d’un auxiliaire d’autorité.

Il s’agit du caïd de Bouzmou, à Imilchil, près de Midelt, accusé de corruption, indique Assabah de ce mercredi 22 janvier.

Cette enquête fait suite à l’arrestation du concerné, signalée via la ligne téléphonique directe dédiée à la dénonciation des cas de corruption.

Il aurait joué un rôle d’intermédiaire dans une affaire d’argent contre un emploi en faveur d’un tiers, et ce pour la fonction de cheikh rural.

Un flagrant délit a été établi. En attendant l’issue de l’enquête, ce responsable local a été suspendu de ses fonctions.

Selon des sources fiables citées par le quotidien, l’auxiliaire d’autorité a été arrêté dimanche dernier, 19 janvier 2025, par les éléments de la Gendarmerie royale.

L’affaire a débuté après qu’un autre auxiliaire d’autorité a signalé, via la ligne verte anti-corruption, une affaire de corruption dans laquelle ce caïd s’était entendu avec un autre auxiliaire, déjà démis de ses fonctions, pour le réintégrer à son poste contre un pot-de-vin de 100.000 dirhams.

L’enquête a révélé que l’auxiliaire d’autorité arrêté avait également demandé une somme d’argent pour intervenir dans le but de rétablir un autre auxiliaire démis de ses fonctions, suite à une sanction administrative pour «violation des règlements».

Le parquet compétent a ordonné aux services de la Gendarmerie royale d’agir conformément aux lois et règlements en vigueur.

L’affaire a été prise très au sérieux, d’autant que des précédents similaires avaient déjà été enregistrés dans cette région, où des citoyens avaient signalé des abus similaires par des responsables de l’autorité locale.

Le ministère de l’Intérieur a confirmé dans un communiqué qu’il prendrait les mesures administratives nécessaires contre les personnes impliquées, en se fondant sur les résultats des enquêtes judiciaires en cours.

Par Walid Ayadi
Le 21/01/2025 à 19h06