L’enquête ouverte par les autorités compétentes israéliennes sur l’affaire du chef de son bureau de liaison à Rabat, David Govrin, n’aurait pas encore livré tous ses secrets. Cette enquête porte essentiellement sur «des conflits internes entre le chef de la mission diplomatique israélienne au Maroc et ses proches collaborateurs, qu’il accuse de vol», a confié une source diplomatique au quotidien Assabah qui se penche sur ce sujet dans son édition du jeudi 8 septembre.
La même source fait savoir que «les allégations d'abus sexuels rapportées par des médias israéliens restent non fondées, aucune preuve n’ayant été retenue ou déposée contre lui». Les conflits évoqués par les médias israéliens portent sur la disparition d’un cadeau royal précieux. Ce que la source diplomatique du quotidien n’a pas nié.
D’autres sources ont confié au quotidien que «le chef du bureau de liaison d'Israël à Rabat, David Govrin, en est arrivé aux mains avec le directeur de la sécurité de la mission diplomatique israélienne au Maroc». Ce dernier rédigeait souvent des rapports accablants sur les activités de David Govrin, ses déplacements et ses «relations douteuses», ajoutent les mêmes sources. Et de préciser que le directeur de la sécurité de la mission diplomatique israélienne au Maroc ne faisait pas partie des personnes choisies par David Govrin pour l’accompagner dans sa mission diplomatique à Rabat.
Il s’agit, précisent les mêmes sources dans un entretien téléphonique avec le quotidien, «d’un cumul de dysfonctionnements au bureau de liaison d'Israël à Rabat, depuis la nomination de David Govrin, il y a environ deux ans». Ces dysfonctionnements concernent «la passation de marchés sans respect des lois, des défaillances de son équipe chargée de la communication, les scandales de ses sorties sur les réseaux sociaux et ses nuits arrosées dans la capitale», indique le quotidien qui a essayé de joindre par téléphone David Govrin pour avoir sa version des faits.
Depuis sa nomination à la tête de la mission diplomatique israélienne au Maroc, rappelle le quotidien, «David Govrin ne communique que sur des choses insignifiantes et aime à être pris en photo avec certaines associations qui se réclament de la société civile, en plus de ses sorties hasardeuses sur les réseaux sociaux».