Le ministre des Finances Mohamed Boussaïd a déclaré lundi devant la Commission parlementaire des finances que le gouvernement est disposé à prendre en compte certains avis et propositions de l'opposition au sujet du projet de loi des finances de 2015, soulignant implicitement que des concessions peuvent être acceptées, comme le gouvernement l'a également laissé entendre sur le dossier des lois électorales. Il a néanmoins réfuté l'avis de l'opposition selon lequel le projet de loi de finances repose sur "une politique d'austérité".
"Cette loi n'est pas une loi d'austérité car elle ne diminue pas les dépenses. Au contraire elle les augmente de 9%. Elle ne relève pas les impôts. Certes, elle augmente la TVA pour certains produits”, a affirmé le ministre en réponse au débat général qui a suivi la présentation du projet en commission.
Ce budget général, a-t-il poursuivi, prévoit des recettes fiscales de 180 milliards de dirhams et une masse salariale globale pour les fonctionnaires d'un montant de 140 milliards de dirhams. Il a rappelé que le déficit commercial a été ramené fin 2014 à 4,9% du PIB, au lieu de 7,2% en 2012. Selon lui, un point de ce déficit budgétaire équivaut à 10 milliards de dirhams. "Nous avons acheté la croissance en creusant un peu sur le déficit au cours des dernières années", a-t-il précisé. "Nous allons maintenant nous engager dans une politique rigoureuse pour avoir un déficit soutenable".
Deux hémorragies ont été arrêtées, celle du défit budgétaire et celle de l'endettement, qui sera ramené à 64% du PIB, a réaffirmé le minister, se félicitant que les bailleurs de fonds et les agences de cotations internationales continuent à faire confiance à la capacité du Maroc d'assainir et de développer son économie.




