Les étudiants sont en rogne contre le ministre de tutelle, Lahcen Daoudi (PJD), à cause de leurs bourses d'études. Selon le quotidien Al Akhbar, dans son édition du lundi 9 mai, plusieurs centaines d’étudiants en master, toutes branches confondues, menacent d’observer des sit-in devant le Parlement et face aux locaux du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ces étudiants accusent le ministre de vouloir les priver de leurs bourses d'études.
Il s’agit, rappelle le journal, d'étudiants dont la demande de bourse avait été acceptée, mais dont les dossiers ont été gelés. Mais l es bourses n'ont jamais été versées. Les étudiants ont donc décidé de recourir à cette forme de protestation pour inciter le ministère à débloquer ce dossier, tout en le tenant responsable d'une éventuelle dégradation de la situation.
Selon le journal, avant d’en arriver là, les étudiants, regroupés dans une coordination nationale des étudiants en master, assurent avoir entrepris une série de rencontres marathoniennes avec des responsables du ministère. La dernière rencontre a été organisée avec le ministre lui-même, mais n’a abouti, comme les précédentes, à aucun résultat. Le ministre a été contraint de recevoir les représentants de ces étudiants après un premier sit-in de protestation. Il s’est, toutefois, contenté de se dégager de toute responsabilité dans ce dossier relevant, dit-il, du ministère de l’Intérieur.
A en croire un représentant de la coordination, cité par le journal, cette décision du ministère de tutelle de geler les bourses des étudiants chercheurs est injuste et nuit à la recherche scientifique. Elle n’est, d’ailleurs, basée sur aucun fondement juridique.De même, ce responsable de la coordination relève qu’au moment où le ministère fait montre, à travers tous ses programmes, d’une volonté de rehausser le niveau de la recherche scientifique, il décide de priver les étudiants de leurs bourses de formation, aussi modestes soient-elles, ce qui est une aberration.
La coordination estime ainsi injuste de priver les seuls étudiants en master, ayant obtenu leur licence en 2013 ou avant, de leur droit à la bourse, alors même qu'ils répondent à tous les critères requis pour en bénéficier. De même que, assurent-ils, cette décision est contraire au principe de l’égalité des citoyens, dûment inscrit dans la Constitution.