Blocage du gouvernement: Benkirane va demander audience au roi

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Le chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, veut se remettre au roi Mohammed VI pour trouver une solution au blocage de la formation du gouvernement. Benkirane attend le retour du roi pour lui demander une audience.

Le 07/03/2017 à 18h16

Abdelilah Benkirane veut demander une audience au roi Mohammed VI, apprend le360, ce mardi, auprès de l’entourage très proche du chef de gouvernement désigné. Cinq mois après sa désignation, le 10 octobre 2016 par le souverain, Benkirane n'a toujours pas réussi à former son gouvernement. Le différend avec le RNI ressemble aujourd’hui à une quadrature du cercle: Benkirane ne veut pas entendre parler des camarades de Driss Lachgar et Aziz Akhannouch insiste sur la formation d’une majorité confortable avec l’USFP.

«Les lignes ne semblent pas prêtes de bouger et les intérêts de l’Etat rendant urgente la formation d’un gouvernement, M. Benkirane va demander audience à la plus haute autorité du pays, en vue de dépasser le blocage», précise notre source.

Le chef du gouvernement désigné a lui-même indiqué récemment qu'il attendait le retour du souverain pour lui soumettre un rapport sur les obstacles liés au blocage.

"Intaha Al Kalam" (Il n’y a plus rien à dire !), a-t-on souligné ce mardi de même source, reprenant la célèbre formule du SG du PJD pour signifier l’échec des négociations.

Alors que M. Benkirane est sur son chemin de retour du Qatar ce mardi, la même source a refusé de préciser s’il remettrait les clés en reconnaissant son échec ou se contenterait seulement d'adresser à la plus haute autorité du pays un rapport sur les consultations menées jusque-là.

"Avec un peu plus de patience, l'espoir de mettre fin au blocage est encore possible", a souligné une voix modérée, estimant que "l'obstination de M. Benkirane et celle de M. Akhannouch ont conduit jusqu'ici à l'impasse".

Dans certains milieux politiques de la capitale, on reproche au chef du PJD "d'avoir usé de trop d’écarts de langage, ses sorties médiatiques intempestives, son populisme et sa rigidité lors des consultations". Le PJD a certes remporté les élections, mais il n'a pas de majorité, selon ces milieux.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 07/03/2017 à 18h16