«Le Parlement ne peut être uniquement composé du parti de la Justice et du développement. Je ne le veux pas. Ce scénario ne s’inscrit pas dans la logique politique». Telle est la déclaration faite par le secrétaire général du parti de la Justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, pour rassurer ses adversaires. Il affirme ainsi que son parti ne dominera pas les prochaines élections législatives, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 9 février.
Et de préciser que, lors d’une rencontre avec les militants de son parti dans la région de Casablanca-Settat, Abdelilah Benkirane a mis en exergue les qualités humaines de ses élus locaux et loué leurs compétentes et leur comportement, tout en leur demandant de rester à l’écoute des citoyens.De même, il a mis en garde les siens contre toute forme d’outrecuidance, leur conseillant d’éviter les conflits internes qui impactent négativement l’image du parti. «Dans certaines régions, nous avons obtenu des scores écrasants, comme à Temara où nous avons gagné 75% des sièges; mais, dans d’autres, comme à Ksar El Kébir, le parti a régressé à cause, notamment, des conflits internes», a-t-il déclaré.
S’agissant des alliances à l’échelle des communes, des mairies et des régions, le leader du PJD a rappelé les violences qui ont renversé des coalitions en 2009, tout en admettant que les choses ont changé en 2015, «personne ne s’étant plaint».Dans ce sillage, il n’a d'ailleurs pas manqué de critiquer l’élection de Mustapha Bakkoury à la tête de la région de Casablanca-Settat et celle d’Ilyas El Omari aux commandes de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Benkirane a de même abordé ses relations avec le Palais royal. «Le roi pourrait ne pas nous aimer, mais je suis sûr qu’il ne nous déteste pas», a-t-il déclaré à ce propos.