La Coordination nationale des enseignants-stagiaires (promotion d’avril) a mis à exécution, jeudi 13 octobre, sa menace de boycotter partiellement les cours en protestation contre le laisser-aller du gouvernement qui n’a pas répondu favorablement à leur cahier revendicatif.
Le boycott a été effectif dans plusieurs établissements partout au Maroc, affirme Assabah dans son édition du vendredi 14 octobre. Le quotidien explique que près de 9.700 enseignants se sont contentés de deux heures de cours le matin et deux autres l’après-midi pour manifester leur mécontentement. Et si la situation ne change pas d’ici lundi, ils menacent de rendre ce boycott général.
Les enseignants-stagiaires vont encore plus loin et menacent de quitter complètement le secteur de l’enseignement public si le gouvernement maintient sa stratégie des «deux poids, deux mesures» et reste indifférent à leur cahier revendicatif, notamment à son volet financier.
La Coordination reproche au gouvernement sortant de vouloir gagner du temps. Le quotidien Assabah affirme, en effet, que les enseignants n’ont pas reçu un centime durant les mois de septembre et octobre, contrairement à ce qui avait été promis par l’Etat lors de précédentes réunions. «L’Etat a failli à son principal engagement dans l’accord du 21 avril dernier. Il a choisi la fuite en avant pour jeter la balle dans le camp du prochain gouvernement», affirme à Assabah Soufiane Ait Alamri, membre de la commission de communication de la coordination nationale des enseignants-stagiaires, . Ce dernier met en garde contre toute instrumentalisation politique de leur cahier revendicatif, comme ccela a été le cas pour le dossier des diplômés chômeurs. Ces derniers avaient signé un accord avec le gouvernement de Abbas El Fassi, que Benkirane a refusé d’honorer.
Les enseignants-stagiaires brandissent la menace de retourner manifester dans les rues si leur dossier n’est pas pris au sérieux.