Benkirane: le PAM est "mort politiquement"

Abdelilah Benkirane et Mustapha Bakkoury, S.G du PAM, lors d'une soirée mondaine début 2014.

Abdelilah Benkirane et Mustapha Bakkoury, S.G du PAM, lors d'une soirée mondaine début 2014. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Abdelilah Benkirane reprend ses attaques contre ses rivaux politiques. Lors de sa dernière réunion avec les députés PJD, il a carrément décrété la mort politique du PAM, sans oublier de lancer quelques flêches à Hamid Chabat et Driss Lachgar, chefs de file de l’Istiqlal et de l’USFP.

Le 19/06/2015 à 10h19

Certainement l’une des plus virulentes attaques contre le PAM que celle lancée par le S.G du PJD, mardi dernier, lors d’une réunion avec le groupe parlementaire de son parti. Pour Abdelilah Benkirane, rapporte Assabah de ce 19 juin, une formation politique a voulu faire mainmise sur la scène politique nationale pour en exclure les autres acteurs. Mais cette formation, que le S.G du PJD ne prend pas la peine de nommer, a vu ses ambitions contrariées par le Printemps arabe et ses leaders fuir à l’étranger. Voilà pourquoi, poursuit Abdelilah Benkirane, on ne peut compter sur ce parti pour défendre le pays ou se sacrifier pour lui. Le S.G du PJD en a conclu à la «mort politique» du PAM qui aurait bâti toute son aura sur les notabilités, le pouvoir de l’argent et l’impression donnée aux citoyens d'être proche du pouvoir. Le PAM a ainsi engrangé les victoires électorales, mais sans servir les intérêts du pays. Dans une allocution de près d’une heure, Abdelilah Benkirane n’a pas omis de faire l’éloge de l’expérience de son gouvernement qui, à l’en croire, jouit d’un rayonnement au niveau international. Une expérience, dit-il, qui a également permis de barrer la route aux tentatives de ceux qui ont voulu prendre le pays en otage.

Une pensée pour Hamid et Driss…Ceux qui suivent de près les sorties d’Abdelilah Benkirane comprendront aussi que, quand il parle de ceux qu’il accuse de vouloir mettre le pays sous tutelle, il fait allusion à ses deux autres pires ennemis: Hamid Chabat, S.G de l’Istiqlal, et Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP. Devant les députés du PJD, et sans les nommer non plus, il a accusé ce duo d’avoir mis la main sur deux «authentiques» partis pour porter atteinte aux institutions. En passant, le S.G du PJD a appelé ses frères et soeurs à rester vigilants pour éviter de laisser à leurs ennemis l'occasion de remettre en question les acquis. Pour ce qui est des élections, Abdelilah Benkirane a affirmé qu’elles ne constituaient pas la première des priorités, le plus important restant la protection du pays et de la démocratie. 

Par Fatima Moho
Le 19/06/2015 à 10h19