Les bons comptes font les bons amis! C’est le message qu’a transmis Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement et S.G du PJD, à ses alliés au sein de la majorité gouvernementale (RNI, PM et PPS) lors d’une réunion, ce lundi 7 septembre. A en croire Assabah dans son édition de ce mardi 8 septembre, le message du chef de l’Exécutif a été des plus clairs: il n’est pas question de marchander concernant les villes où le parti islamiste a obtenu la majorité des voix et des sièges. A en croire le S.G du PJD, qui parle chiffres à l’appui, Réda Benkhaldoune présidera Rabat. Jamaâ Moâtassim (son chef de cabinet, ndlr) présidera Salé, au moment où Tanger et son Conseil de la ville devraient tomber dans l’escarcelle de Bachir Abdellaoui pour succéder au PAMiste Fouad Omary. De même, Saleh Mallouki est donné favori pour succéder à l’ex-USFPiste Tarik Kabbage à Agadir. Rachid Belmkissiya, n°2 du PJD à Kénitra, pourrait, quant à lui, prendre la mairie de la capitale du Gharb puisque son mentor, le ministre Aziz Rabbah, serait partant pour la présidence de la région.
La logique des urnesAbdelilah Benkirane, en habile négociateur, a toujours cherché le consensus. Aujourd’hui, fort du verdict des urnes, il a tous les atouts en main pour décider du sort de plusieurs villes et régions. Et, apparemment, il ne veut rien entendre. Il a ainsi déjà déclaré que les villes de Casablanca et Fès reviendraient à ses deux protégés, les ministres Abdelaziz El Omari et Driss Azami Idrissi. Et il ne faut pas s’attendre à le voir lâcher d’autres villes comme Errachidia ou encore Agadir, voire même Tanger et Marrakech.