S'exprimant à l'université annuelle du PPS (Parti du progrès et du socialisme), le secrétaire général du PJD (Parti justice et développement) s'en est, une nouvelle fois, pris au PAM (Parti authenticité et modernité), estimant qu'un parti politique qui «n'est pas autonome, n'est pas crédible».
«Mohammed VI est le roi de tous les Marocains, la légitimé de la monarchie n'est plus négociable et les partis politiques doivent agir constamment et pas périodiquement», a souligné Abdelilah Benkirane en saluant «les camarades du PPS, des gens sérieux, honnêtes, polis et instruits».
«Mon message, a-t-il poursuivi, en ponctuant son allocution d'anecdotes, est le suivant : nous avons besoin de ce genre de formations. Les partis politiques sont des piliers sur lesquels repose l'Etat».
Benkirane a rappelé que le Maroc a connu son propre printemps arabe qu’il a traversé sans heurts grâce au discours du 9 mars 2011 et la clairvoyance du souverain.
Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, a, pour sa part, appelé à une large concertation avec "tous les partis politiques" afin de "réussir" les prochaines élections législatives du 7 octobre.
"Il faut savoir que tous les partis politiques ont été préalablement informés de la date de ces élections avant que le gouvernement ne l’annonce officiellement vendredi dernier", a-t-il précisé.
Revenant sur la polémique autour des pensions des parlementaires, Benabdellah a rappelé que son parti n'est pas hostile à la suppression de la quote part de l'Etat (2.900 DH mensuellement pour chaque élu) dans les cotisations de ce régime.
Quant aux six mois qui restent dans la vie de ce gouvernement M. Benabdallah a estimé que les élections du 7 octobre ne doivent pas occulter qu'il reste beaucoup de "chantiers à exécuter" notamment l'obligation d'adopter le reste des 24 projets de lois organiques prévus par la constitution.
Le dirigeant du parti du Livre a fermement appelé à l'adoption de la loi organique sur la langue amazighe. A rappeler que l'Université du PPS a choisi cette année pour son thème: "le secteur public et les services publics face aux défis économiques et la justice sociale".
Benabdellah a estimé à cet égard que " certains domaines doivent rester sous la gestion des pouvoirs publics", citant le cas de la faillite de la Samir.