La donne a complètement changé. Le Maroc peut désormais compter sur le soutien de 40 pays pour son intégration dans l'UA. Le 30 janvier prochain, le Sommet des chefs d'Etats africains, à Addis Abeba, permettra de débattre du retour du Maroc au sein de sa famille africaine. Le quorum et les conditions de ce retour sont déjà acquis, malgré les manoeuvres perfides de l'Algérie. Bachir Dkhil, un des anciens dirigeants du Polisario, apporte un témoignage édifiant sur le conflit dans les colonnes du quotidien Assabah qui consacre, dans son édition du vendredi 27 janvier, un dossier spécial au retour du Maroc dans l'UA. "La majorité des Etats africains qui soutient actuellement le retour du royaume était alignée, par le passé, dans les tranchées de la Guerre froide", note-t-il. Or, ces Etats ont commis, selon lui, "une grave erreur" -l'escroquerie du siècle, comme l'avait affirmé feu le roi Hassan II- en acceptant cette entité fantoche au sein de cette organisation. Selon Dkhil, le Maroc et ses amis africains vont non seulement signer le retour du royaume mais agir pour obtenir "l'exclusion de la fantomatique république". Il s'agira du 2ème combat, avance-t-il. Et de s'insurger contre l'interprétation erronée du Polisario qui consiste à prétendre que la ratification par le Maroc de l'acte constitutif de l'UA signifie la reconnaissance par le royaume de la république fantoche.
Dans ce dossier d'Assabah relatif à l'UA, Youssef Lamrani, ancien ministre délégué aux Affaires étrangères, souligne pour sa part que la vision africaine du roi Mohammed VI repose sur trois fondamentaux, à savoir "la sécurité, le développement et la solidarité". Un autre expert en géo-politique stratégique, Mustapha Al Razrasi, estime quant à lui que l'adhésion du Maroc est totalement acquise. Quant à l'ancien président PAMiste de la Commission parlementaire des Affaires étrangères, Mehdi Bensaid, il affirme que l'Afrique est actuellement face à une épreuve de "la légitimité". "Le Maroc va lutter pour isoler le polisario", assure-t-il.