Voilà une décision qui cadre avec la politique d’austérité que le gouvernement a décidée. Selon Al Akhbar de ce jeudi 31 août, le chef du gouvernement vient d’opposer une fin de non recevoir aux requêtes des ministres de l’équipe gouvernementale, qui souhaitent renforcer les effectifs de leur cabinet en recrutant de nouveaux experts.
Pour Al Akhbar, Aziz Akhannouch vient de refuser les demandes de recrutement de nouveaux experts ou d’augmentation du salaire des conseillers rattachés à leur cabinet.
Les montants des augmentations demandées sont tout simplement astronomiques, explique le quotidien.
Les différents membres du gouvernement ont en tout à leur service un total de 45 experts, en poste depuis l’investiture du gouvernement.
Ces conseillers perçoivent sont trop avantageusement rémunérés, à hauteur d’un minimum de 40.000 dirhams mensuels.
D’après Al Akhbar, cet avantage qui a été accordé aux ministres est devenu une sorte de rente qui profite au parti dont ils sont issus.
La plupart des ministres ont en effet nommé des membres de leur parti à ces postes, et tout particulièrement des profils qu’ils avaient souhaité nommer en tant que directeurs centraux des départements qu’ils dirigent, mais qui ne correspondent pas aux conditions requises à ces postes.
Pour cela, il faut suivre une procédure complexe, qui débute par un appel à candidature et qui s’achève par un décret adopté en conseil du gouvernement.
En revanche, pour nommer un expert dans un cabinet ministériel, la procédure n’est pas aussi contraignante.
En plus de ces conseillers, selon un décret adopté en 2016, un ministre peut recruter pour son cabinet jusqu’à une dizaine d’experts, placés sous contrat pour une durée de quatre années.
Il peut également faire appel à des auxiliaires, également sous contrat, pour une durée identique, selon le nombre de postes budgétaires dont il dispose.
D’ordinaire, le cabinet d’un ministre est composé d’un chef de cabinet, de conseillers techniques en charge de dossiers spécifiques, de conseillers juridiques ou en communication, ou encore de secrétaires particuliers. C’est le ministre qui nomme toutes ces personnes.
Plus encore, aucune qualification particulière n’est légalement requise pour faire partie du cabinet d’un membre du gouvernement.
Concrètement, chaque ministre peut ainsi recruter un chef de cabinet, cinq conseillers techniques, un chargé de communication et un chef de son secrétariat particulier.
Les ministres ont également la possibilité de faire appel aux services de personnes chargées d’études ou de chargées de mission et, depuis quelques années, peuvent aussi de recruter des experts.