Ce dossier continue de donner le tournis à l’Exécutif. Le secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajjoui, a d'ailleurs reconnu, devant les parlementaires, qu’il était toujours aussi difficile de contrôler les fonds reçus de l'étranger par les associations marocaines.
S'appuyant sur un rapport distribué aux membres de la Commission de la justice et de la législation au sein de la Chambre des conseillers, il a ainsi fait savoir, rapporte Al Akhbar dans son édition du mercredi 6 décembre, que 188 associations, dont 29 reconnues d’utilité publique, avaient présenté, cette année, quelque 691 déclarations de réception de dons provenant d'organismes étrangers, pour un montant global de plus de 178 millions de dirhams. Cependant, a-t-il ajouté, la réglementation en vigueur ne permet toujours pas à l’administration d’encadrer ces dons, d'autant qu’aucune disposition ne prévoit la présentation de justificatifs quant à ces opérations. De plus, la réglementation ne fournit aucun outil à l’administration pour identifier les associations qui omettent de déclarer les fonds reçus.
C’est d’ailleurs pour cela que, souligne Al Akhbar, Mohamed El Hajjoui a appelé à la révision du cadre réglementaire régissant les associations, de manière à permettre un meilleur contrôle et un suivi efficient de l’utilisation des fonds étrangers. D’ailleurs, le responsable a annoncé que son département était sur le point d'émettre des propositions pour une révision profonde des textes, en vue de les adapter aux dispositions de la Constitution. En parallèle, le secrétariat général du gouvernement travaille sur la mise en place d’un cadre réglementant les collectes des dons en tous genres.