Il est des choix dont la pertinence ne tarde pas à être démontrée une fois à l’épreuve du terrain. Il en va ainsi de la décision royale de réunir la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) sous un même pôle, mais aussi sous la coupe d’un pro de la sécurité, dont la compétence lui a valu d’être le plus jeune directeur de la DGST (à 39 ans seulement) et le premier directeur de la DGSN issu des services de renseignement . En effet, depuis que Abdellatif Hammouchi a été nommé par le roi, le 15 mai 2015, - symboliquement à la veille de la 12e commémoration des attentats terroristes du 16 mai 2003-, à la tête du pôle DGSN-DGST, la coordination entre le renseignement (DGST) et l’opérationnel (DGSN) est devenue fluide, à la faveur d’une efficacité à toute épreuve, valant à nos services le privilège de tutoyer aujourd’hui les colosses des services les plus performants et les mieux équipés au monde, en Occident comme partout ailleurs.
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«Il était temps de mettre à niveau la DGSN. Et le modèle à suivre n’était autre que celui de la Direction générale de la surveillance du territoire», avait alors affirmé à le360 un connaisseur des arcanes sécuritaires. L’efficacité de tout travail sécuritaire, on le sait, passe nécessairement par un bon renseignement (la collecte des informations, le recoupement, le tri, l'analyse etc).
BCIJ-BNPJ, ou quand le renseignement se met au service de l’opérationnel
Il est clair que sans la création d'un pôle DGST-DGSN, la neutralisation des présumés impliqués dans l’assassinat du député UC Abdellatif Merdas, tué le 7 mars, n’aurait jamais pu se faire aussi rapidement et aussi efficacement. Face à un acte inédit dans les annales de la criminalité au Maroc, ayant visé pour la première fois un parlementaire, et dont le mode opératoire a de quoi faire pâlir un mafioso au pays de la Botte (Italie), il était inconcevable que son élucidation, l’identification de son auteur, ainsi que de ses complices et leur arrestation soient opérés dans les meilleurs délais (17 jours seulement) sans la coordination déterminante du BCIJ et de leurs collègues de de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
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La coordination entre le BCIJ, la BNPJ et le SPPJ (Service préfectoral de police judiciaire) a permis de recouper les informations, sans cette sourde rivalité qui mine parfois les échanges entre les différentes structures sécuritaires. Résultat: le temps de l’investigation était multiplié par trois, l’efficacité aussi grâce à l’échange des informations et à l’élimination des pistes creuses.