En démissionnant de son poste de maire ce mercredi 28 février, Asmaa Rhlalou a mis fin à près de 30 mois de tensions qui ont totalement paralysé le conseil de la ville de Rabat. A tel point qu’elle a perdu sa majorité avant d’être évincée de la présidence du groupe du RNI, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 1er mars. C’est ainsi que depuis le début de sa présidence, Asmaa Rhlalou a accumulé les erreurs de gestion et les infractions. Des faux pas qui lui ont valu la colère de l’opposition avant d’être désavouée par la majorité qu’elle dirige, excédée par sa «gestion unilatérale».
Le conseiller de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) Omar El Hayani a, dans une déclaration à Al Ahdath Al Maghribia, indiqué: «La maire démissionnaire a commencé son mandat par une violation manifeste de la loi en nommant son mari comme avocat du conseil communal. Elle a, par la suite, accumulé les erreurs et les violations en autorisant l’immobilisation des véhicules par des sabots en dépit de l’arrêt de la cour de cassation».
Et le conseiller de la FGD de poursuivre que la maire a, par ailleurs, apporté des amendements au règlement intérieur du conseil sans concertation avec les membres du bureau dirigeant. Elle a, en outre, poursuit le même intervenant, révélé l’existence d’un grand nombre de fonctionnaires fantômes dans la commune.
Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’octroi par Asmaa Rhlalou de 10 millions de dirhams issus du budget communal au profit du Fonds spécial pour la gestion des effets du séisme d’Al Haouz sans consulter les membres du conseil, a-t-il conclu. Selon Al Ahdath Al Maghribia, cette décision unilatérale a poussé les membres de l’opposition et de la majorité à s’adresser au wali de la région de Rabat-Salé-Kenitra, Mohamed Yacoubi.
En définitive, Asmaa Rhlalou n’a pas seulement perdu sa majorité au conseil communal de Rabat, elle a aussi perdu le soutien de son parti après s’être «rebellée» contre le président du RNI, Aziz Akhannouch. Ce dernier lui a demandé, lors d’une réunion tenue le 26 septembre 2023 au siège du parti, d’adoucir et de pacifier ses relations avec les membres de son groupe au conseil de la commune. Le patron du RNI lui aurait même demandé de présenter sa démission.