La visite de Mohammed VI à Casablanca mobilise l'ensemble des départements de la ville. "Le wali du Grand Casablanca, Khalid Safir, a effectué lundi 23 décembre une descente à l’improviste au bureau du gouverneur directeur général de l'Agence urbaine de Casablanca, Mohamed El Aouzai", rapporte Al Akhbar dans son édition du mercredi 25 décembre. Le tête-à-tête a duré plus de deux heures, poursuit le quotidien arabophone. Les discussions ont porté sur l’état d’avancement des chantiers lancés dans la capitale économique, notamment le projet de réhabilitation et de mise à niveau de l’ancienne médina, dont le maître d’ouvrage est l’Agence urbaine de Casablanca. D’après la même source, la visite royale sera marquée par l’inauguration de plusieurs chantiers inscrits dans le cadre de ce projet. "Les travaux de réhabilitation de la mosquée Ouled Hamra s’intensifient. La mosquée sera réouverte à partir de ce mercredi. "L'inauguration officielle est fixée à vendredi prochain", à en croire le journal.
A noter que cette visite du souverain à Casablanca intervient deux mois après le discours royal au Parlement, à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle année législative. Le roi Mohammed VI avait tiré la sonnette d'alarme sur le déficit de gouvernance de la métropole. La gestion locale laisse à désirer. C’est la raison pour laquelle le ministère de l'Intérieur a décidé de reprendre les choses en main.
Rabat dans la ligne de mire
Après Casablanca, Rabat est dans la ligne de mire du département de Mohamed Hassad. Selon Al Massae, le Conseil de la ville de Rabat souffre d’un "blocage". "Le projet du budget de la ville pour l'année 2014 n’est pas encore adopté. La dernière échéance était fixée pour le 20 novembre dernier. Le projet de budget n’a même pas été soumis à l’Intérieur. Le ministère de tutelle a adressé au maire de la capitale, Fathallah Oualalou, une missive dans laquelle il demande des explications à ce sujet", fait savoir Al Massae.
La missive porte la signature du wali directeur général des collectivités locales. Toujours selon le journal, Nour-Eddine Boutayeb "menace le maire de la capitale d’appliquer l’article 21 de la loi sur l'organisation des finances des collectivités locales" qui stipule que "lorsque le budget n'est pas présenté à l'approbation dans les délais impartis, l'autorité de tutelle peut établir, avant le 1er janvier et après demande d'explication adressée à l'ordonnateur, le budget de fonctionnement de la collectivité ou du groupement concerné sur la base du dernier budget approuvé en tenant compte de l'évolution des charges et des ressources de la collectivité locale ou du groupement". Cette mise en garde de l’Intérieur représente un coup politique dur pour le maire de la capitale. Une chose est sûre : L'Intérieur montre sa détermination à prendre les choses en main aussi bien à Rabat qu'à Casablanca pour mettre fin au déficit de gouvernance caratérisant la gestion de ces deux grandes métropoles. Après le maire de la ville de Casablanca, Mohamed Sajid, qui a eu pour son grade, c'est au tour de Oualalou d'être secoué par l'Intérieur.