Suite aux révélations de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, vendredi, sur l’existence de documents officiels émanant d'un «Etat voisin» qui invitent des pays à ne pas participer au Forum de Crans Montana prévu prochainement à Dakhla, l’ambassadeur Jean Paul Carteron, président fondateur du forum explique en trois questions les enjeux de l’organisation de cette rencontre internationale.
Que pouvez-vous nous dire à propos de ces documents officiels émanant d'un Etat voisin qui invitent les pays à ne pas participer au forum?
Nous avons l’habitude de ces gesticulations qui se produisent de manière saisonnière depuis maintenant six ans. Je vous dirai deux choses:
– Le Forum Crans Montana organise des conférences. Une conférence est l’acte démocratique de base dans tout pays car elle a pour but de permettre aux participants de se rencontrer, de parler et de parfaire leurs connaissances réciproques. Rien de plus. Toute entité qui s’oppose à une telle démarche de liberté est pour moi assimilable à une dictature. Aucune discussion sur ce point.
– A chaque fois que des tentatives sont faites pour nous gêner, le résultat est inversé! Nous l’avons constaté depuis le début mais apparemment d’autres n’ont pas compris! Le Forum Crans Montana à Dakhla connaît un succès incroyable et nous devons une partie de la renommée internationale de cet événement à ceux qui, essayant de lui nuire, nous font une publicité incroyable et gratuite! Merci encore à ceux-là. Le Forum est connu, aimé et respecté depuis plus de 30 ans! Il en faudrait plus pour nous déstabiliser! Sahara marocain.
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Pour la 6e année consécutive vous organiserez en mars prochain à Dakhla, une nouvelle session du Forum Crans Montana. Pourquoi votre choix s’est-il arrêté sur cette ville?
Je suis venu à Dakhla car cette ville –et sa région– représentent l’exemple même du miracle qui peut surgir d’une vision et d’une action efficaces. Au Maroc, il n’y a pas de pétrole, mais il y a un souverain visionnaire et, autour de lui, des gens qui travaillent, sérieusement et dans le respect de la chose publique. Regardons, dans la région, dans quel état sont d’autres pays!
Quel regard portez-vous justement sur la dynamique de développement que connaissent l’ensemble des provinces du sud du Royaume?
Les provinces du sud symbolisent la réussite exemplaire que le Maroc offre à l’Afrique tout entière et qui peut être à la portée de tous. Le développement économique, social et urbain que connaissent ces provinces s’inscrit dans cette politique visionnaire portée par le roi Mohammed VI pour l’ensemble du royaume et témoigne de ce que les choix politiques et économiques volontaristes du Maroc, conjugués à la bonne gouvernance sont la clé de tous les succès.