"L'Algérie interdit l'accès des camps de Tindouf parce qu'elle a peur que les pratiques barbares qui s'y déroulent ne soient dévoilées au monde entier", peut-on lire dans une lettre publiée ce lundi 27 juin par le Collectif des familles de disparus et de séquestrés marocains dans les pénitenciers de Tindouf.
Dans cette lettre, l'ONG exprime sa soldiarité avec le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme empêché par les autorités algériennes d'accéder aux camps et appelle la communauté internationale à presser le voisin de l'est pour lever le siège imposé, depuis plus de quarante ans, à la population retenue dans lesdits "camps de réfugiés".
"Le Haut-commissariat aux réfugiés, HCR, quand bien même il serait présent sur place, se voit lui-même interdire tout contact direct avec la population et il est obligatoire pour toute ONG de se faire accompagner d'un membre du Polisario pour ses déplacements dans les camps", fait constater l'ONG.
La même partie s'étonne, in fine, du silence de la communauté internationale face au calvaire de cette population privée des droits les plus élémentaires, dont la liberté d'expression et de rassemblement.