Au lendemain des élections du 7 octobre, les partis politiques se préparent déjà à mettre en oeuvre les alliances politiques. Plusieurs chefs de partis ont ainsi organisé des réunions, afin de discuter des différents scénarios, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce lundi 10 octobre.
D’après le journal, Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM, Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l’Istiqlal et Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, ont tenu une réunion samedi 8 octobre. Selon les sources d’Al Akhbar, la rencontre organisée par les trois chefs de partis avait pour but d’étudier les divers scénarios relatifs aux alliances politiques, à la lumière des résultats réalisés par chaque parti.
Le quotidien souligne que la rencontre entre Chabat, El Omari et Lachgar n’était pas officielle. D’ailleurs, aucune décision finale n’a été prise quant à une éventuelle alliance. Les trois chefs de partis attendent, en effet, la nomination par le roi Mohammed VI d’un chef du gouvernement, comme prévu par l’article 47 de le Constitution: «le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats. Sur proposition du Chef du Gouvernement, Il nomme les membres du gouvernement».
Il faut noter que le total des sièges des trois partis (PAM, USFP et Istiqlal) s’élève à seulement168 tandis que le PJD, à lui seul, dispose de 125 sièges.Selon Al Akhbar, le PJD devrait constituer une majorité très confortable (210 sièges) s’il s’allie au parti de l’Istiqlal (46 sièges), au Mouvement populaire (27 sièges) et au PPS (12 sèges). Il s'agit de l'alliance qui prévalait au sein du gouvernement Benkirane I, avant que l’Istiqlal ne quitte cette configuration. Le parti de Benkirane pourrait éventuellement constituer la même alliance gouvernementale des trois dernières années en s’associant au RNI, au PPS et au MP pour un total de 201 sièges.