Après l’arrestation en janvier dernier dans la région de Béni Drar d’un Algérien suspecté d’appartenir au groupuscule terroriste «Jound Al Khilafa», en possession d’explosifs et de moyens de communication sophistiqués, la vigilance des gardes-frontières a été hissée au niveau maximal.
Dans son édition du week-end du 2 au 3 mai 2015, Assabah aborde dans ses pages intérieures la réunion de sensibilisation tenue par le Wali de l’Oriental et Gouverneur de la Préfecture d’Oujda-Angad, Mohamed Mhidia, lundi dernier à Beni Drar, pour mobiliser les différentes forces vives de la région. Ont pris part à cet évènement des membres de la société civile, des forces de l’ordre, des élus et des citoyens. Au cours de la réunion, le wali a appelé à redoubler d’efforts et à les coordonner pour faire face aux différents défis sécuritaires sur la bande frontalière.
L’état d’alerte maximum décrété au niveau des frontières orientales s’explique par les multiples menaces proférées par Al Qaida et par Daesh, auxquels ont prêté allégeance des groupes terroristes actifs en Algérie comme «Jound Al Khilafa». Depuis la mise en état d’alerte maximale des gardes-frontières, les différents postes ont été munis d’armes lourdes surtout dans les régions montagneuses en face de Jbel Asfour, considéré comme la base arrière de plusieurs groupes terroristes en Algérie, souligne Assabah. Ces poches de résistance n’ont pas été neutralisées jusqu’à maintenant par l’armée algérienne. Pour verrouiller davantage notre territoire, les autorités ont installé un rideau long de 110 km dans le cadre des mesures prises dans le cadre de l’anticipation des menaces terroristes.
Pour compléter ce dispositif, un hélicoptère de la Gendarmerie royale effectue presque quotidiennement des vols de reconnaissance et de surveillance tout le long des frontières. Par ailleurs, le Maroc a équipé le tracé frontalier d’équipements de surveillance électronique qui fonctionnent de jour comme de nuit. Ces différentes décisions vont dans le sens de l’anticipation des différentes menaces venant d’Algérie comme les psychotropes, la traite des êtres humains et bien évidemment les terroristes et le trafic d’armes, surtout celles venant de la Libye.