«C'est un grand amalgame que nourrissent les médias du PJD et ses milices électroniques. Ils veulent faire croire aux gens que la majorité actuelle est contraire à la Constitution et constitue, également, un assassinat politique de Benkirane, trahi pour s’être opposé à l’entrée de Lachgar dans le futur gouvernement», attaque d’emblée Rachid Niny, éditorialiste et directeur de publication d’Al Akhbar, dans son édition datée de ce mercredi 29 mars.Pour l’éditorialiste, il serait trop exagéré et abusif de comparer le cas de Abdelilah Benkirane à celui de Abderrahman Youssoufi en 2002, en allusion aux différends qui avaient opposé l’USFP et l’Istiqlal. A l’époque, l’USFP avait gagné les élections législatives et la nomination de Driss Jettou au poste de Premier ministre avait été considérée comme contraire à la fameuse méthodologie démocratique.
Pour Rachid Niny, Saâd-Eddine El Othmani n’aurait jamais pu intégrer l’USFP à son gouvernement sans l’aval de Abdelilah Benkirane puisque, et jusqu’à preuve du contraire, ce dernier est toujours secrétaire général du PJD. «Benkirane ne s’y est pas opposé et n’a pas présenté sa démission comme l’avait fait Youssoufi», ajoute l’éditorialiste qui accuse les «sgou3a» ("les imbéciles", comme les appelait Benkirane lui-même) de tenter de faire de leur SG un mythe politique. Il leur rappelle également que la nomination d’El Othmani n’était pas contraire à la méthodologie démocratique, puisque cette nomination a été effectuée au sein du même parti, en l’occurrence le PJD.Et, pour enfoncer le clou, l’éditorialiste d’Al Akhbar rafraîchit la mémoire de tous et rappelle que les islamistes avaient salué, à l’époque, la mise à l’écart de Youssoufi, tout en trouvant nombre de vertus à Driss Jettou.
Rachid Niny rappelle, de même, que Benkirane a été mis à l’écart pour avoir été à l’origine d’un blocage des institutions du pays pendant cinq longs mois. La vérité qui fâche...L’éditorialiste conclut en prédisant une guerre fratricide au sein du PJD, autour des portefeuilles ministériels. Et ce serait, à l’en croire, le début de la fin…