L’organisation d’Al adl wal ihsane ne laisse jamais passer les critiques qui lui reprochent de ne pas prendre part au jeu politique. Cette fois-ci, c'est Mohamed Sassi, dirigeant du Parti Socialiste Unifié (PSU), qui a été pris à partie par la Jemaâ, fait savoir le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 18 août. Par la voix de son porte-parole, la formation politico-religieuse a ainsi rejeté cette critique, en indiquant qu’elle l'aurait bien accueillie si elle avait émané d’un analyste objectif, et non d’un acteur politique ne pouvant lui-même décrocher un siège par ses propres moyens, souligne le journal. Et ce même porte-parole de préciser que Sassi, qui ne cesse d’évoquer la crainte de la Jemaâ de perdre sa «pureté», sans jamais évoquer le fait que l’organisation était interdite par les autorités et, donc, dans l'impossibilité de former un parti politique. Dans cet article paru à la Une d’Al Massae, avec une photo non légendée d’un Abdelilah Benkirane aux airs victorieux, le porte-parole d’Al adl wal ihsane rappelle au dirigeant du PSU les expériences de plusieurs formations islamistes dans le monde qui ont pris part au jeu politique, abstraction faite de leurs réserves quant au volet laïc de la démocratie. Dans ses propos, qui viennent en réaction à un entretien donné par Mohamed Sassi à un organe de presse, le porte-parole de la Jemaâ avance que son organisation relève, de par plusieurs de ses principes, de la démocratie, comme il partage la crainte de Sassi de ce qu’il appelle «la dictature de la majorité», conclut Al Massae.
Par Mustapha Nouri
Le 17/08/2016 à 19h30