L’opération d’aides aux bénéficiaires du Régime d’assistance médicale (RAMED) opérant dans l’informel et n’ayant plus de revenus, du fait du confinement obligatoire, aurait été entachée d’irrégularités. C’est du moins ce que laissent entendre les réclamations des Ramedistes qui n’ont pu bénéficier de cette opération et accusent, aujourd'hui, des responsables locaux d’avoir octroyé des cartes RAMED à des personnes aisées.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 9 juin, deux millions de réclamations ont été enregistrées par les services du Comité de veille économique (CVE). Une enquête a donc été ouverte par le ministère de l’Intérieur pour passer ces plaintes au peigne fin, d'autant qu’environ 10.000 d'entre elles remettent en cause les circuits d’octroi de la carte RAMED. L'enquête, font savoir les sources du journal, se basera sur les données d’autres administrations, notamment celles de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC) et de la Direction générale des impôts (DGI). Les plaintes signalent environ 1.780 ménages bénéficiaires disposant de biens immobiliers et autres, alors même que plusieurs milliers de familles bénéficiaires du Régime d’assistance médicale (RAMED) ont été oubliées.
Suite à ces réclamations, les aides ont été débloquées pour nombre de ces familles. La plupart des plaintes, poursuit le quotidien, provenaient du monde rural et des petites villes. Des équipes d’inspection sont d'ailleurs attendues, en cours de semaine, dans des communes rurales des villes de Fès, Meknès, Tanger, Tétouan et Al Hoceima.
Le Fonds spécial pour la gestion du Covid-19, rappelle-t-on, a prévu une aide de subsistance pour les ménages bénéficiaires du Régime d’assistance médicale (RAMED). Cette aide est de 800 dirhams pour les personnes seules ou ménages de deux personnes, de 1.000 dirhams pour les ménages de trois à quatre personnes et de 1.200 dirhams pour les ménages de plus de quatre personnes.