Nouveau rebondissement dans l’affaire Brahim Ghali. Un juge du tribunal numéro 3 de Logroño a ouvert une procédure judiciaire pour déterminer si le chef du Polisario, Brahim Gali, est entré en Espagne le 18 avril dernier, en provenance d’Algérie, avec de faux documents, rapporte le journal espagnol ABC.
Le quotidien précise que l’ouverture de cette enquête fait suite à une plainte déposée le 26 mai par l’association Manos Limpias, pour le délit de falsification de documents.
Pour le juge d’instruction José Carlos Orga, cité par ABC, «les faits présentent des caractéristiques qui présument de l'existence d’un possible délit de falsification par un particulier d'un document public ou commercial». L’enquête préliminaire doit justement permettre d’éclaircir les circonstances des faits incriminés et faire la lumière sur les personnes qui sont intervenues.
Une autre plainte, similaire à celle de Manos Limpias, a été déposée pour faux et usage de faux. «Un avocat de Valence a en effet enregistré, le 26 mai, une offensive pour le même motif, lorsqu'il a compris qu'il y avait des indices d'un crime de falsification de documents», écrit le quotidien.
En revanche, toujours selon ABC, l’Audience nationale a rejeté, la semaine dernière une plainte similaire, prétextant, d’une part, que les indices d’un tel délit sont insuffisants et, d’autre part, qu’elle n’était pas compétente pour instruire ce dossier.
Brahim Ghali a quitté l'Espagne, mardi soir, 1er juin 2021, à bord d’un vol affrété par le gouvernement algérien, après un simulacre d’audition par le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz, pour les accusations graves pour lesquelles le chef du Polisario est poursuivi, à savoir «génocide» et «terrorisme».
Comme le rappelle ABC, le ministère espagnol des Affaires étrangères a indiqué qu'à son départ, Brahim Ghali,«portait à son nom les documents avec lesquels il est entré en Espagne», les supposant ainsi authentiques.