Fadel Breica, militant sahraoui de nationalité espagnole, a réitéré devant le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz, ses accusations de tortures par des membres du Front Polisario lors de son séjour dans les camps de Tindouf (Algérie), et a ainsi ratifié le contenu de la plainte qu'il avait déposée contre l'organisation et son chef, Brahim Ghali.
Il a assuré au juge de l’Audience nationale qu'il avait été torturé pendant six mois dans une prison secrète du Front Polisario, désignant nommément Brahim Ghali comme en étant le responsable, indiquent des sources judiciaires, citées par l’agence Europa Press.
Il a également dénoncé le fait qu'il n'avait pas été pas l'unique victime de ces faits, et a affirmé que la pratique de la torture était courante au Front Polisario parmi les populations des camps de Tindouf. Fadel Breica a également reproché à l'Algérie de l'avoir autorisée sur son territoire.
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Outre Breica, son épouse et un autre militant qui étaient emprisonnés avec le plaignant pendant la période où les événements allégués ont eu lieu, ont comparu comme témoins.
Tous deux ont soutenu la version de Breica selon laquelle Ghali était le principal auteur des actes de torture, étant donné qu’il est le chef de cette bande.
Un troisième témoin qui, comme les autres, avait été convoqué par le juge Pedraz pour le 29 juin à la demande des avocats de Breica, n'a pas pu se présenter en raison de problèmes d'obtention de visa d'entrée en Espagne. Le juge l'entendra donc le 27 juillet 2021.