Affaire Bioui-Naciri: le Malien se constitue partie civile

Cour d'appel de Casablanca.

Revue de presseLe procès des deux anciens dirigeants du PAM a été reporté au 27 juin, pour donner le temps à la défense de préparer son plaidoyer. Quant au Malien, il s’apprête à leur intenter un procès pour vol et spoliation de biens. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 14/06/2024 à 22h59

La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a tenu, jeudi, une audience, la deuxième, dans le cadre du procès de l’ancien président du WAC, Saïd Naciri et de l’ex-président du Conseil régional de l’Oriental, Abdenbi Bioui. Les deux mis en cause, ainsi que les autres personnes poursuivies dans cette affaire, ont comparu en détention, précise le quotidien Al Akhbar qui revient sur ce sujet dans son édition du week-end des 15 et 16 juin.

Au terme de l’audience, la cour a décidé de renvoyer l’affaire au 27 juin 2024 pour permettre à la défense de préparer son plaidoyer et convoquer les accusés qui étaient absents de l’audience.

Mais, souligne le quotidien, la surprise révélée par cette deuxième audience est que le baron de la drogue malien, l’«Escobar du Sahara», a décidé de se constituer partie civile à l’encontre de ses deux principaux coaccusés.

D’après Al Akhbar, la défense du Malien s’apprête à introduire un recours dans lequel son client exige des dommages et intérêts aux deux coaccusés. Il se considère, en effet, comme victime des deux dirigeants politiques qu’il accuse de l’avoir spolié après son incarcération pour trafic de drogue.

En revanche, l’ex-épouse d’Abdenbi Bioui a décidé, elle, d’abandonner les poursuites dans le cadre du procès qu’elle a intenté contre son ex-époux et son frère Abderrahim Bioui, renonçant ainsi à ses droits en tant que partie civile. Elle avait été entendue par la Brigade nationale de la police judiciaire, devant laquelle elle avait dénoncé toutes les exactions subies par elle et sa mère de la part des deux frères.

Le juge, poursuit le quotidien, a retenu plusieurs chefs d’inculpation contre l’ancien président de la Région de l’Oriental: falsification de documents officiels, invention d’accords fictifs, corruption, abus de pouvoir, facilitation de traversées illégales des frontières, détention et trafic de drogue, faux témoignage, blanchiment d’argent… Les chefs d’accusation retenus pour son complice Saïd Naciri sont presque les mêmes, si l’on omet la tentative de l’ancien président de la Région de l’Oriental d’impliquer son ex-épouse dans une affaire d’adultère.

Une vingtaine de personnes, toutes en état de détention, sont également poursuivies dans cette affaire, en plus de cinq autres mis en cause qui doivent comparaître, eux, en liberté provisoire.

Par Amyne Asmlal
Le 14/06/2024 à 22h59