Sous le titre "Abdelouahed Radi quitte le plateau de France 24 refusant de condamner son pays" et de tomber dans le piège des esprits malveillants, “Al Ittihad Al Ichtiraki”, organe de l'USFP, condamne, dans sa version de ce 6 novembre, ce comportement d'une ère révolue, celui de la domination.
Abdelouahed Radi s'est retiré, selon le journal, après avoir été offensé d'abord par les propos d'un représentant du Parti socialiste unifié (PSU), farouche adversaire du parti de Mehdi Ben Barka. Radi a expliqué au début de l'émission qu'il a répondu à l'invitation de France 24 pour rendre un hommage à Mehdi Ben Baraka après la lettre du roi Mohammed VI et non pas pour polémiquer. Sentant le piège venir, il s'est retiré du plateau sachant que le but de l'émission visait à aggraver la polémique alors que l'espoir grandit chaque jour au Maroc (et non en France) en vue d'un dénouement de cette triste affaire.
"Je constate des surenchères sur ce plateau. Je ne suis pas venu (à Paris) pour affronter quiconque mais pour apporter un témoignage sur la vie de Mehdi qui était mon professeur, le fondateur de mon parti, un dirigeant hors pair que j'ai côtoyé pendant une dizaine d'années", a déclaré au journal Abdelouahed Radi, ancien numéro 1 de l'USFP et de la Chambre des représentants.
La réaction de Radi sur le plateau a été magistrale comme le souligne la suite de ses propos rapportés par “Al Ittihad Al Ichtiraki”: "Je pensais qu'on allait évoquer les réalisations de Ben Barka notamment son action pour l'indépendance du Maroc. Mais parler de la réaction de Ramid - qui a dit que son département n'est pas visé par ce dossier- cela n'est pas mon affaire."Radi, en bon ministre de la Justice qu'il était, a néanmoins asséné une claque à l'animatrice de l'émission en lui jetant à la face: "je ne suis pas prêt à intenter (devant vous et des millions de spectateurs) un procès contre mon pays. Les procès se tiennent à l'intérieur de notre patrie devant les citoyens, les partis politiques et en présence du gouvernement". Magistrale leçon pour les prédateurs d'un temps révolu!