L’ex-capitaine Mustapha Adib bénéficie de deux soutiens : les services de renseignement algériens et le prince Moulay Hicham. C’est ce dernier qui a pris en charge les frais d’inscription de Mustapha Adib, de 2003 à 2005, à l’Institut national des télécommunications d’Evry, a appris le360 de sources à Paris. Moulay Hicham a également pris en charge le loyer d’un studio dans le 13ème arrondissement de la capitale française où a logé l’officier défroqué. Le prince s’est d’ailleurs déjà rendu à ce studio, avant que ses relations ne se dégradent avec Adib. Les raisons de la détérioration des relations entre l’ancien capitaine et Moulay Hicham seraient dues à une "promesse non tenue par le prince". Cette promesse est relative à un don dont seulement une partie a été réglée à l’ancien capitaine. Le montant versé par Moulay Hicham à Adib serait de 20.000 euros; d’autres personnes parlent de 30.000 euros. Des sommes jugées insuffisantes par Adib qui ne s’est pas gêné pour marquer son mécontentement quand son ancien parrain et bienfaiteur a revu à la baisse le montant de la promesse.
Grand communicateur, Adib a tissé des liens avec une certaine presse de l’extrême gauche. C’est d’ailleurs grâce à ses liens avec la presse qu’il a pu réaliser un mariage blanc avec une ancienne journaliste du quotidien L’Humanité. Il obtient grâce à ce mariage la nationalité française en 2007. Ses rapports avec la presse l’ont conduit à tomber dans le giron des services algériens par le truchement d’une femme nommée Malika Nacief. "Cette femme est un agent des services algériens, spécialement mandatée pour s’occuper d’Adib. Elle vit en Algérie et se déplace plusieurs fois par an à Paris pour rencontrer Adib et lui dispenser les bonnes orientations", confie à le360 une source fiable. Que peut-on attendre d’une personne qui fricote avec les services algériens qui comme chacun sait placent la nuisance aux intérêts du Maroc à la tête de leurs actions? De là à penser que les initiatives de l’ancien capitaine Adib sont sinon téléguidées, du moins orientées, il n’y a qu’un pas. D’ailleurs, Quatre jours avant sa tentative d’intrusion dans la chambre du général Bennani, Adib a rencontré Malika Nacief. Ce qui étaie cette thèse : une autre partie a bien soufflé à Adib les actions à mener.
Le parcours de l’ancien capitaine Adib, qui a purgé une peine de deux ans et demie pour "offense au corps de l’armée et violation du droit de réserve", est sans relief. Après l’obtention d’un master à l’Institut national des télécommunications d’Evry, il a fait un passage furtif par deux sociétés de télécoms en France d’où il a été licencié une première fois pour rendement insuffisant, une deuxième fois pour faute grave. On ne connaît à l’intéressé aucune profession depuis des années. Il vit de la générosité de ses bienfaiteurs. Cette générosité lui a permis de se marier à Marrakech en 2009. Ce mariage est couronné par la naissance d’un enfant. Adib ne tarde pas toutefois à se séparer de sa femme qui a déposé une plainte contre lui pour abandon de famille. En grand donneur de leçons, Adib ferait mieux de se souvenir de la sacralité de la famille chez les Marocains. Il serait d’ailleurs bien fondé de s’occuper de son fils orphelin avec un père en vie avant de déplorer le sort de "millions d’orphelins jeté dans la rue" par le général Bennani, comme il l’a écrit dans la lettre rendue publique sur sa page Facebook.