Accusé d'incitation à «comploter» contre le roi, Ilyas El Omari réagit

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Par le biais de son avocat, le secrétaire général du PAM a formellement démenti les affirmations de Ishaak Charia, du comité de défense de Nasser Zefzafi, voulant qu’Ilyas El Omari incitait le leader des événements d’Al Hoceima à comploter contre le roi.

Le 22/11/2017 à 11h16

Ilyas El Omari réagit aux accusations d’incitation au complot contre le roi dont il fait l’objet de la part de l’avocat de Nasser Zefzafi. Hier mardi 21 novembre à la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, Ishaak Charia, du comité de défense des détenus d’Al Hoceima (groupe Zefzafi) a ouvertement pointé du doigt le secrétaire général du PAM, en rapportant des propos du leader de la protestation dans la ville d'Al Hoceima.

Citant ce dernier, et en plein procès, Me Charia a affirmé que le secrétaire général du Parti authenticité et modernité, Ilyas El Omari, ne cessait d’exhorter les militants du «Hirak» et Nasser Zefzafi lui-même à «perpétrer des actes dangereux». «Lors de nos échanges, mon client m’a informé à maintes reprises qu'El Omari le poussait à comploter contre la stabilité du pays et contre le roi», a-t-il dit. «Zefzafi a refusé à chaque fois les propositions d'Ilyas El Omari, rétorquant que la cause qu’il défend est d'ordre social et non politique», a ajouté l’avocat.

Par le biais de son avocat, El Omari réfute tous ces propos et parle de «déclarations dangereuses (…) où le politique a pris le dessus sur le professionnel». Le Parquet général a demandé l’ouverture d’une enquête pour vérifier la véracité des propos de Zefzafi et de son avocat.

La Chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca a par ailleurs décidé le renvoi au 28 novembre courant du procès. Pour rappel, les mis en cause sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment, «atteinte à la sécurité intérieure de l’État», «tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage», «réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume».

Ils sont également accusés «d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales», de «participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée» et de «tenue de rassemblements publics sans autorisation».

Par Said Kadry
Le 22/11/2017 à 11h16