"Après le paraphe de l'accord, il y a encore du chemin à parcourir, particulièrement la bataille qui aura lieu au Parlement européen", a déclaré Nasser Bourita lors d'une réunion de la Commission des Affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des zones marocaines occupées à la Chambre des conseillers, consacrée aux "négociations Maroc-UE sur l'accord de pêche".
Cette bataille, a-t-il dit, requiert le soutien des différents acteurs, parlementaires et partisans, afin de consolider les acquis réalisés par le Maroc dans ce dossier. En s'engageant dans les négociations pour le renouvellement de l'accord de pêche, a déclaré Nasser Bourita, le Royaume a fixé des lignes rouges : en premier lieu sa souveraineté nationale, mais aussi la nécessité de mettre cet accord en adéquation avec la stratégie nationale de la pêche, et enfin de tenir compte des aspects liés à la durabilité des ressources et au contrôle de celles-ci.
Il a, d'autre part, mis l'accent sur la délimitation rigoureuse de la zone géographique couverte par l'accord, laquelle s'étend du parallèle 35 jusqu'au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel, dans le nord du Maroc jusqu'au Cap Blanc dans le sud.
La mer Méditerranée a été exclue de cet accord, dans un souci de préservation de ses ressources halieutiques. Le ministre a en outre mis l'accent sur la forte implication des représentants de la population dans ce partenariat, et a rappelé que les Conseils des régions concernés, y compris ceux des Provinces du Sud, ont approuvé des procès-verbaux dans lesquels ils apportent leur soutien au processus de négociations, compte tenu des lignes rouges fixées par le Maroc. Une démarche similaire a été adoptée par la Chambre professionnelle de la pêche maritime, a-t-il fait observer.
Le ministre a enfin relevé qu'à son tour, la Commission de la Chambre des conseillers en charge des affaires étrangères va appuyer cet accord et que tous les procès-verbaux qu'elle émettra seront transmis aux instances concernées de l'Union européenne.