La réélection d’Abderrahim Chikhi a été obtenue après une délibération à huis-clos de six heures lorsque les congressistes ont choisi dans une première étape et unanimement cinq candidats au terme d'une consultation générale.
Le règlement intérieur du MUR confie à l'assemblée générale d'abord à bulletins secrets le choix de cinq candidats puis dans une seconde phase l'élection du président du MUR.
La première étape a donné la sélection d'Abderrahim Chikhi, d'Aous Erramal, des anciens présidents du MUR, Mohamed El Hamadaoui et Ahmed Rissouni, et enfin d'Abdelilah Benkirane.
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Lors de la seconde étape, et après délibération au sein de l'assemblée, le choix s'est porté finalement sur Abderrahim Chikhi, en écartant Benkirane pour la simple raison que celui-ci a expliqué, selon des sources internes, qu’il voudrait rester le gardien du temple (PJD et autres) loin de l'activisme public.
«Ce qu'il faut retenir de ce vote c'est que Chikhi n'a pas démérité dans sa mission et que Benkirane reste et restera un grand leader au sein de la mouvance islamiste du PJD et du MUR», a-t-on expliqué au sein du bras religieux du Parti de la justice et développement.
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Dès de le départ des travaux du 6e congrès, Abdelilah Benkirane a fait montre clairement de sa décision de «rester dans l'ombre» lorsque Abderrahim Chikhi et des dirigeants du MUR sont venus lui demander, après insistance mais sans succès, de monter sur scène aux côtés des 24 membres du bureau politique du mouvement. Il a non seulement refusé mais il a insisté à rester parmi l'assistance au niveau de la deuxième rangée située à l'extrémité de la salle du théâtre Mohammed VI.