Rached Ghannouchi a souligné, à l’occasion de sa rencontre avec Abdellatif Ouahbi, l’importance de telles visites pour le renforcement et la consolidation des relations bilatérales. Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, également président du parti Ennahdha, s’est déclaré "convaincu" que les choses évoluent dans la bonne direction dans un souci de rapprochement, de coopération et de convergence afin de concrétiser le rêve maghrébin.
Le responsable s’est déclaré également "optimiste" quant à l'avenir de l’union du Maghreb arabe.
Rached Ghannouchi a d’ailleurs rappelé que "l’établissement d’une Union maghrébine est un rêve tant caressé par les anciennes générations", relevant que ce genre de visites et de consultations politiques représentent une étape essentielle sur la voie de la relance de cet édifice et du renforcement des relations entre les pays de la région.
Il revient donc sur les graves déclarations qu’il avait faites récemment sur la construction maghrébine, mais sans le Maroc. Pour rappel, Rached Ghannouchi avait dernièrement appelé les autorités de son pays, de l’Algérie et de la Libye à "l’ouverture des frontières entre les trois pays, au lancement d’une monnaie commune et au développement d’un partenariat agricole et industriel dans le cadre d’un marché commun entre eux".
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Dans un entretien accordé à la radio tunisienne Diwan FM, Rached Ghannouchi avait estimé que ces trois Etats étaient "la locomotive" du Maghreb. Ghannouchi n’avait pas manqué lors de cet entretien de dire le fond de sa pensée en proposant un Maghreb à trois pays: "une bonne part des problèmes économiques de la Tunisie ne pourront être résolus que dans un cadre régional ".
"Pour des raisons internes à la Tunisie, notamment idéologiques, nos différents gouvernements n’ont malheureusement pas participé de manière active à aider nos frères libyens à stabiliser leur pays et à relancer le processus de sa reconstruction", regrette Ghannouchi, qui souligne que "plusieurs problèmes économiques, dont le chômage par exemple, pourront être résolus si la stabilité revenait dans ce pays".
La visite de Abdellatif Ouahbi à Tunis et sa rencontre avec Ghannouchi auraient-elles été l’occasion de rectifier le tir et de tourner la page?