C’était du pain béni pour l’opposition afin de s’attaquer à un des membres du gouvernement. Le ministre en charge des relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, a reçu en fin de semaine dernière différents cadeaux constitués de chameaux, de moutons et de pains de sucre à l’occasion d’une réception qu’il organisait chez lui, à Sidi Ifni. Suffisant pour créer tout un tollé autour de lui.
Dans son édition du mercredi 9 août, Assabah rapporte que l’opposition s’est attaquée d’une manière virulente au ministre après ces faits, considérant que la cérémonie organisée par Mustpaha Baitas et pour laquelle plus de 3 millions de dirhams auraient été dépensés, cachait en fait une stratégie purement politique.
Selon la même source, les détracteurs du ministre l’accusent d’avoir profité de son retour du Hajj pour sortir une carte politique afin de consolider son positionnement auprès des populations du Souss et du Sahara, avec comme contrepartie, entre autres, l’autorisation d’élevages au profit de tribus nomades.
Contacté par le quotidien, le ministre a d’abord nié l’organisation de toute cérémonie ayant pu coûter les montants évoqués par ses opposants. Ce qu’il s’est passé, selon lui, c’est juste le montage d’une tente traditionnelle devant son domicile afin d’accueillir des invités qui souhaiteraient lui présenter leurs vœux à l’occasion de son retour du pèlerinage. Parmi eux figuraient des parlementaires, des membres de son parti, le RNI, des élus locaux, ainsi que des personnalités de sa région.
Comme le rapporte Assabah, le ministre s’est même montré ironique, en rappelant que parmi les critiques qui lui ont été adressées à cette même occasion, on retrouvait sa volonté de se marier à une deuxième épouse. Il a aussi souligné que ceux qui font propager ces rumeurs sont ceux qui ont prétendu que personne n’assisterait à toute cérémonie religieuse que le ministre organiserait à l’occasion de son retour du Hajj.
Dans le même registre, le journal rapporte que Mustapha Baitas s’est montré très surpris qu’on l’accuse de jouer une carte en vue des prochaines élections, alors que celles-ci ne sont prévues qu’en 2026 pour les législatives, et 2027 pour les communales.
Par ailleurs, sur la question des cadeaux reçus, un des principaux arguments des détracteurs du ministre en charge des relations avec le Parlement, ce dernier a rappelé à Assabah qu’il a toujours tenu à perpétuer les traditions de sa région. Or, dans celle-ci, il est commun de recevoir des cadeaux sous forme de chameaux, moutons ou de pains de sucre à une occasion donnée.
En contrepartie, le receveur devra aussi offrir un présent du même genre à chaque occasion où le «donneur» l’inviterait.