Malgré le black-out médiatique imposé par Alger, une chaîne de solidarité internationale se forme autour du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui se prépare à tenir un troisième congrès crucial le 26 février dans la capitale kabyle Tizi Ouzou.
Premier message de soutien au MAK, à l’occasion de ce 3ème congrès décisif, il est signé du parti politique indépendantiste basque Eusko Alkartasuna (Solidarité basque) luttant pour l’unification des sept provinces basques, dévoile le site kabyle d’information en continu «SIWAL».
Dans ce message, Lorena Lopez Lacalle, responsable des Relations internationales de Solidarité basque dénonce «la violence» exercée par l’Etat algérien sur le peuple kabyle, dont le délit, paraît-il, est de vouloir simplement desserrer la poigne de fer d’un régime algérien autocratique foulant aux pieds le droit du peuple kabyle à l’autodétermination, celui-là même qu’il revendique hypocritement pour une poignée de mercenaires à sa solde, en l’occurrence le Front Polisario.
«Cette violence ne fera pas flancher notre détermination commune à défendre le droit de nos peuples à l’autodétermination car ceci est un droit fondamental qui appartient à tous les peuples qui aspirent à leur liberté», précise la responsable du parti Solidarité Basque.
Même détermination relevée chez le parti national écossais pour l’indépendance de l’Ecosse (SNP). Dans un message envoyé aux souverainistes kabyles, ce parti a exprimé, par la voix de Mairead Tagg, son soutien inconditionnel au peuple kabyle martyrisé tout en souhaitant «plein succès au 3ème Congrès du MAK».
Un martyre qui n’est pas prêt de se terminer. Et ce ne sont surtout pas les faits qui diront le contraire. Pas plus tard qu’hier mardi, la présidente du Congrès mondial amazigh, Karima Naït Sid, a été arrêtée à l’aéroport Houari Boumediene à Alger à son retour d’un déplacement au Maroc. Comme le rapportait Le360, cette infatigable militante de la cause amazighe a été humiliée par le PAF (Police aux frontières) qui lui a confisqué son passeport sans présenter de motif à cet acte liberticide.
Mais passons, car ces actes hérités de la tristement célèbre époque stalinienne ne peuvent en aucun cas faire plier le peuple kabyle, comme l’a souligné le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, Ferhat Mehenni, fin 2015 lors des travaux de l’Assemblée générale des Nations unies.
Une «action courageuse» qui a forcé l’admiration du célèbre écrivain algérien Boualem Sansal, qui s’est associé à cette vague de solidarité avec le MAK en témoignant son soutien indéfectible à la lutte héroïque du peuple kabyle pour recouvrer son droit légitime à disposer de lui-même.