2020: l'année de la "Remontada" marocaine

Meir Ben-Shabbat, conseiller à la sécurité nationale israélienne, Jared Kushner, conseiller principal à la Maison Blanche et le roi Mohammed VI au palais royal de Rabat, le 22 décembre 2020.

Meir Ben-Shabbat, conseiller à la sécurité nationale israélienne, Jared Kushner, conseiller principal à la Maison Blanche et le roi Mohammed VI au palais royal de Rabat, le 22 décembre 2020. . DR

Revue de presseKiosque360. L’année 2020 a été marquée par une crise épidémiologique et économique sans précèdent. Le roi Mohammed VI, qui a préféré protéger son peuple avant l’économie, a réussi à mener le pays à bon port avec comme bonus une reconnaissance historique de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis.

Le 31/12/2020 à 22h57

L’année 2020 a été difficile pour tous. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 1er janvier, que l’année écoulée a bousculé les organismes, changé les habitudes et privé la population de goûter au plus petit plaisir de la vie. Du coup, les gens sont acculés à éviter leurs proches, à respirer les désinfectants, à masquer les visages, à prendre leurs distances, à ne sortir de la maison qu’avec un laisser-passer et à travailler, étudier et se réunir à distance. Autant dire que l’année 2020 a accordé à l’application «Zoom» une procuration pour représenter les personnes en lieu et place des réunions physiques dans les assemblées, les maisons, les forums, voire dans le travail.

Toute la population a souffert le martyr durant cette année exceptionnelle. Ce n’est que pendant les prolongations que le ciel gris s’est transformé en embellie avec une nouvelle «remontada» marocaine. Comme en football, les Marocains ont montré, encore une fois, qu’ils sont capables de surmonter les difficultés et de marquer des buts dans les derniers instants.

C’est ainsi que le ciel s’est éclairci sur le dossier de la cause nationale avec la reconnaissance par la plus grande puissance du monde (USA) de la marocanité du Sahara. Cette décision a été accompagnée par la reprise des relations avec Israël et par définition avec une culture hébraïque ancrée dans l’histoire du Maroc et qui vit toujours dans l’esprit des juifs marocains partout dans le monde. Cette reconnaissance historique n’est pas le fruit du hasard ou d’un deal mais d’une offensive diplomatique, de plusieurs années, menée avec sagesse, habilité et patience par le roi Mohammed VI. Le souverain a hérité de son père l’un des plus grands et des plus complexes dossiers du royaume, en l’occurrence le conflit du Sahara marocain.

Et comme l’avait prédit feu Hassan II, son fils le roi Mohammed VI a imposé son propre style en forgeant une diplomatie discrète, lente mais sûre, ferme et souple mais terriblement efficace. De l’initiative de l’autonomie à la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara, le roi a mené à bon port le dossier brûlant du Sahara marocain.

Cette approche payante a été suivie par le souverain quand la crise épidémiologique a surpris le monde entier en prenant des mesures proactives dès les premiers jours du déclenchement de la pandémie. D’ailleurs, plusieurs medias européens et américains ont rendu hommage au «modèle marocain» mené de main de maitre par le souverain. Même le journal satirique français Le canard enchainé, qui ne fait pas dans la dentelle, a loué la stratégie offensive du souverain dans la lutte contre le Covid-19. Outre les mesures préventives mises en place tels le confinement, la construction des hôpitaux de campagne, l’indemnisation des travailleurs et des démunis, le monde entier a salué ce roi noble qui a préféré protéger son peuple avant l’économie.

Il est vrai que malgré la création du Fonds de gestion de la pandémie, beaucoup de secteurs ont été confrontés à des crises sans précèdent, notamment celui du tourisme. Mais il faut convenir comme le souligne l’économiste Touhami que même si le Maroc a enregistré des pertes considérables, il a pu terminer la plus mauvaise année de son histoire en atténuant le choc.

Autant dire que le Maroc a affronté ce virus invisible et mortel avec un courage qui leur a parfois coûté la vie. En premier lieu, on ne rendra jamais justice aux médecins et aux infirmiers qui sont en première la ligne sur le front pour combattre le virus. Plusieurs d’entre eux, jeunes et moins jeunes, ont été contaminés, d’autres sont morts et nombreux sont toujours aussi combatifs sur le champ de bataille. Il faut rendre aussi hommage aux services de sécurité qui ont consenti beaucoup de sacrifices durant cette année difficile pour protéger les personnes et les biens, lutter contre le terrorisme et se mobiliser, nuit et jour, durant cette crise épidémiologique.

Parmi ces soldats de l’ombre, des figures ont marqué de leurs empreintes cette période de crise. On citera entre autres les ministres de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, de l’Economie, Mohamed Benchaâboun et des Affaires étrangères, Nacer Bourita ainsi que la femme Caïd Houria, feu le journaliste Salah Eddine El Ghomari, Monsieur Corona, Mohamed EL Youbi et bien d’autres. Tous ces hommes et ces femmes se sont inspirés de la vision royale qui a anticipé des décisions qui portent aujourd'hui leurs fruits. Il est vrai que les temps sont difficiles mais les Marocains, sous la conduite éclairée du roi Mohammed VI, ont toujours montré qu’ils sont capables de relever tous les défis. Vivement 2021!

Par Hassan Benadad
Le 31/12/2020 à 22h57