1er mai: les vacances qui font polémique

Abdelhamid El Fatihi

Abdelhamid El Fatihi . DR

Revue de presseKiosque360. Un document fuité sur des vacances que se sont octroyées des leaders syndicaux pour "préparer" les festivités du 1er mai crée la polémique.

Le 30/04/2019 à 19h41

Malgré les nouvelles plutôt rassurantes sur les résultats du dernier round du dialogue social, les centrales syndicales n’abordent pas toutes de la même manière ce 1er mai 2019. En effet, l'une d’entre elles compte bien faire parler d’elle en ce jour de célébration des droits des travailleurs. Du moins, certains de ses leaders semblent s’y être bien «préparés».

Dans son édition du mercredi 1er mai, Al Massae explique qu’un document fuité sur les réseaux sociaux prouve que des leaders de la Fédération démocratique du travail (FDT) ont eu droit à plusieurs jours de repos pour… préparer leurs actions prévues pour le jour J. Alors que la Fédération avait annoncé sa décision de ne pas participer aux festivités du 1er mai, au moins une douzaine de ses leaders ont bénéficié de «vacances» depuis le 23 avril pour justement préparer la participation de la Fédération aux festivités. S’agit-il réellement de préparation ou profitent-ils simplement de leur statut pour s'octroyer des jours de repos supplémentaires? Difficile de répondre à cette question. Ce qui n’empêche pas Al Massae de noter que ce 1er mai est considéré comme illicite, mais que les vacances qu’il permet d’obtenir, sont elles, parfaitement licites, détournant ainsi une vieille maxime arabe des plus ironiques (ce qui est licite pour nous est illicite pour vous!).

Pour rappel, le dernier round du dialogue social a débouché, il y a quelques jours, sur un accord entre les représentations syndicales et le gouvernement avec à la clé, entre autres, une augmentation salariale pour les fonctionnaires, le relèvement du SMIG et une hausse des allocations familiales. Mais, alors que cet accord a été considéré comme un soulagement par certains, vu qu’il débloquait une situation inextricable depuis quelques mois, d’autres estiment au contraire que les syndicats ont accepté une offre gouvernementale en deçà des attentes. De quoi créer une divergence de points de vue au sein même des syndicats.

Par Fayza Senhaji
Le 30/04/2019 à 19h41