Dans son édition de ce weekend (31 janvier-1er février) le quotidien Al Akhbar consacre un dossier spécial aux derniers moments d’artistes morts du cancer. La publication cite l’exemple de plusieurs artistes, chanteurs ou comédiens ayant succombé des suites de cette maladie mortelle.
Houcine Slaoui chante en stade terminalPionnier de la chanson populaire marocaine, Houcine Slaoui a marqué l'histoire de la musique populaire marocaine par ses chansons et ses compositions musicales célèbres. Lui qui mourut si jeune à cause d’un cancer, a légué à la postérité des chefs-d'oeuvre pleins de fraîcheur et d'humour, une sorte de satire sociale de bonne teneur. Selon la publication, la santé de feu Houcine Slaoui s’était détériorée de façon impressionnante, dans la mesure où les médecins en France lui ont recommandé de rester alité sur un lit en coton, son corps étant devenu très fragile. De même, le médecin chargé par feu Mohammed V de traiter Houcine Slaoui a écrit dans son rapport que son état était «critique», arguant que ceci est dû au fait qu’il est totalement pris par la musique, ce qui l’avait empêché de consulter un médecin. Lors de ces derniers jours, il avait chanté «Ya Ghrib Lik Allah)» (Oh étranger, tu as Dieu, une chanson qui incarnait les souffrances qu’il endurait à cause du cancer, avant de rendre l’âme le 16 avril 1951.
Bouchaib Bidaoui, disparu très tôtL’histoire de Bouchaib Bidaoui ne diffère pas de celle de Houcine Slaoui. Figure emblématique de la musique populaire au Maroc et artiste aux multiples talents, Bidaoui a quitté ce monde le 25 mai 1965 à l’âge de 37 ans à cause d’un cancer. Bouchaib Bidaoui restera une référence et aura marqué plus d'une génération. En quelques années, il aura prouvé de manière éclatante, que l'art est avant tout une question de talent, d'innovation et d'imagination.
Larbi Batma et son livre « Al-Alem »Un des piliers du groupe légendaire Nass El Ghiwane, Larbi Batma s’est distingué par ses œuvres poétiques chantées par le groupe notamment « Siniya ». Atteint d’un cancer du poumon , il vécut les affres de la magouille d’un certain corps médical comme il le raconte dans la deuxième partie de son autobiographie «El Alem». C’est ainsi que l’amertume s’emparera de Larbi, et sa voix mélodieuse sera à jamais condamnée. En dehors du groupe, il était aussi acteur et, écrivain de littérature et de théâtre , ce qui fera de lui la figure emblématique de Nass El Ghiwane.
