"Nous serons en mesure de nommer des ambassadeurs dans un calendrier défini lorsque nous aurons pris cette décision (...) Nous avancerons progressivement", a affirmé le chef de l'Etat à des journalistes, en réponse à une question sur les relations difficiles que la Turquie entretient avec Israël et l'Egypte.
Les relations entre Ankara et Israël sont tendues depuis l'incident du Mavi Marmara en 2010, lorsque des forces israéliennes ont lancé un assaut meurtrier sur un navire turc tentant d'acheminer de l'aide à Gaza.
Les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs en 2018 après la mort de manifestants palestiniens à Gaza.
Mi-novembre, le président turc s'est toutefois entretenu avec son homologue israélien Isaac Herzog et le Premier ministre Naftali Bennett -le premier entretien entre un Premier ministre israélien et Erdogan depuis 2013 -, quelques heures après la libération et le retour dans leur pays d'un couple de touristes israéliens accusés d'espionnage et détenus en Turquie.
Ankara entretient aussi des relations crispées avec Le Caire depuis le renversement en 2013 de l'ex-président égyptien Mohamed Morsi, soutenu par M. Erdogan, qui avait conduit au rappel des ambassadeurs des deux pays.
La Turquie a annoncé en mars dernier établir ses premiers contacts diplomatiques avec Le Caire depuis 2013. Les pourparlers entre les deux pays se sont poursuivis en septembre, sans pour l'instant déboucher sur des progrès significatifs.
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"A l'image de la démarche entreprise avec les Émirats arabes unis, nous ferons des pas en avant similaires avec les autres", a affirmé le chef de l'Etat turc, sans donner de détails sur le calendrier.
Le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane dit MBZ, a été accueilli la semaine dernière à Ankara par le président turc, ouvrant un nouveau chapitre des relations entre les rivaux régionaux d'hier.
La première visite de haut niveau des Émirats arabes unis en Turquie depuis 2012 a conduit à l'annonce d'un fonds de 10 milliards de dollars pour les investissements en Turquie, alors que l'économie turque traverse une période de turbulences.