Le Premier ministre Boris Johnson a indiqué sur Twitter être "tenu au courant de l'incident" qui a eu lieu à quelques jours d'un sommet de l'Otan réunissant à Londres mardi et mercredi prochains de nombreux chefs d'Etat dont Donald Trump et Emmanuel Macron, et à moins de deux semaines des législatives du 12 décembre. Il a "remercié la police et les services de secours pour leur réaction immédiate".
"La police a été appelée à 13H58 (locales et GMT) pour une attaque à l'arme blanche près de London Bridge", a précisé la police sur Twitter. "Un homme a été arrêté par la police. Nous pensons qu'un certain nombre de personnes ont été blessées", a-t-elle ajouté.
"Nous avons désormais déclaré un incident majeur et nous avons plusieurs équipes sur place", ont indiqué de leur côté les services ambulanciers de la capitale du Royaume-Uni.
Un important dispositif policier était déployé vendredi après-midi sur place, empêchant les passants de s'approcher à moins de 100 mètres du pont, où une dizaine de bus étaient complètement immobilisés.
Trois bateaux des forces de l'ordre stationnaient sous le pont et de nombreuses ambulances étaient sur les lieux, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Plusieurs coups de feu"La police avait précédemment indiqué traiter "un incident" à London Bridge, où un journaliste de la BBC a dit avoir entendu des coups de feu et vu un homme mis à terre par les forces de l'ordre. L'endroit a été bouclé.
"Il y a quelques minutes, je traversais le London Bridge à pied, de la rive sud à la rive nord", a raconté le journaliste, John McManus, à la BBC.
"Il semblait y avoir une bagarre en cours de l'autre côté du pont, avec plusieurs hommes attaquant un homme", a-t-il poursuivi. "La police est arrivée rapidement, dont des policiers en arme, et alors plusieurs coups de feu ont été tirés vers cet homme".
Plusieurs autres utilisateurs de Twitter ont fait état de coups de feu, tandis que des images circulant sur le réseau social montrent notamment des policiers armés pointer leur arme vers une personne à terre.
En juin 2017, une camionnette avait foncé sur la foule sur le London Bridge, avant que ses trois occupants ne poignardent des passants dans le Borough Market. Bilan: huit morts et une cinquantaine de blessés.
C'était l'un des attentats revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui avaient frappé le Royaume-Uni cette année-là.
En mars 2017, un homme avait foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement, faisant en tout cinq morts.
Deux mois plus tard, 22 personnes - dont des enfants - avaient péri lors d'une attaque à la fin d'un concert d'Ariana Grande, à Manchester.
Début novembre, le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni a été abaissé passant de "grave" à "substantiel", le risque d'un attentat étant désormais considéré comme "probable", et non "hautement probable", avait annoncé la ministre de l'Intérieur Priti Patel.