Sur la place principale de la ville, de nombreux manifestants, dont des jeunes et des femmes, ont brandi des pancartes pour réclamer un emploi, un logement, et pour exiger l’amélioration de leur droits à des prestations de santé, et à une éducation, et aussi pour dénoncer la «hogra» (le «mépris») et la marginalisation de leur région, connue pour sa richesse en gaz.
«Bureaux de poste sans liquidités», «une jeunesse au chômage = fléaux sociaux», pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants.
Les jeunes ont dénoncé le manque de réactivité des autorités locales et ont demandé leur départ.
La veille, vendredi, un appel avait été lancé sur les réseaux sociaux pour une marche le lendemain dans cette localité du sud algérien.
Selon les médias algériens, cette manifestation avait été précédée par une autre marche, toute aussi importante, également organisée à Laghouat, le 17 janvier dernier.
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Dernièrement, des marches et des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs régions d’Algérie, dont à Alger et en Kabylie, malgré une interdiction de manifester notifiée par les autorités du fait du contexte sanitaire.
Les manifestants ont dénoncé des violations des droits de l’homme répétées, et réclamé l’instauration d’un régime démocratique ainsi que le rétablissement de leur dignité.
Les manifestants ont également réclamé la libération des prisonniers du Hirak, le mouvement de protestation anti-régime qui a chassé, début 2019, l’ex-président Abdelaziz Bouteflika du pouvoir.