Vidéo. Coronavirus: les Madrilènes restent à la maison, les États-Unis frôlent les 200.000 morts

Un homme se promène sur la corniche déserte de Beyrouth, le 21 août 2020.

Un homme se promène sur la corniche déserte de Beyrouth, le 21 août 2020. . DR

Près d'un million d'habitants de la région de Madrid se verront ce lundi 21 septembre priés "de rester chez eux la majorité du temps", tandis que les Etats-Unis frôlent désormais la barre hautement symbolique des 200.000 morts du coronavirus.

Le 21/09/2020 à 06h31

Les Etats-Unis demeurent de loin le pays le plus touché au monde avec 199.474 décès à ce jour selon les dernières données diffusées par l'université américaine Johns Hopkins dans la nuit de dimanche à ce lundi 21 septembre. 

En Inde, deuxième pays le plus affecté par la pandémie, le Taj Mahal, joyau architectural de l'art indo-islamique, va rouvrir après six mois de fermeture, en dépit d'une flambée de nouvelles contaminations.

En Europe, l'Espagne a dévoilé vendredi de strictes limitations à la liberté de mouvement de quelque 850.000 personnes de la région de Madrid. A partir de lundi, elles ne pourront sortir de leur quartier que pour des raisons de première nécessité comme aller travailler, aller chez le médecin ou amener leurs enfants à l'école.

Il ne s'agit pas pour autant d'un retour aux sévères mesures imposées au printemps, ont affirmé les autorités. Le Premier ministre Pedro Sanchez a assuré samedi soir "ne pas envisager un confinement du pays".

"C'est vrai que nous ne pouvons fermer aucune porte car évidemment le virus est un agent inconnu (...) mais je crois que nous avons désormais les outils (...) pour pouvoir contenir et infléchir la courbe" des contagions, a-t-il ajouté.

Certains restent toutefois sceptiques. "On a l'impression qu'on se moque de nous: nous pourrons continuer à aller travailler dans d'autres zones qui ne sont pas confinées au risque d'augmenter la transmission, et nous pourrons aussi nous infecter à l'intérieur de notre zone", a dénoncé Bethania Perez, infirmière de 31 ans, lors d'une manifestation contre les nouvelles mesures.

Aux Etats-Unis, les stars des séries télé ont assisté dimanche depuis leur salon ou leur chambre à la soirée des Emmy Awards, équivalent des Oscars pour le petit écran aux Etats-Unis, rebaptisés "PandEmmys" par le présentateur en raison du contexte exceptionnel lié au virus.

Catherine O'Hara, sacrée "meilleure actrice" dans une série comique pour "Schitt's Creek", s'est ainsi vu remettre la statuette dorée des mains d'un homme revêtu d'une combinaison intégrale de protection biologique.

En Inde, où le Taj Mahal, monument emblématique de l'Inde, rouvre ce lundi après six mois de fermeture liée au coronavirus, le gouvernement desserre graduellement l'étau pour donner de l'air à l'économie, bien que le pays enregistre actuellement près de 100.000 nouveaux cas supplémentaires chaque jour.

"En Inde, mais aussi dans le monde entier, une lassitude s'installe envers les mesures extrêmes prises pour contrer l'avancée du coronavirus", explique à l'AFP Gautam Menon, professeur de physique et biologie à l'Université Ashoka qui s'attend à une augmentation des cas.

La pandémie a fait au moins 957.948 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP dimanche à 11H00 GMT.

La situation paraît notamment préoccupante en Belgique, où le nombre de cas positifs a franchi les 100.000 dimanche, en France, où plus de 10.000 nouveaux cas ont été recensés en 24 heures, ou au Liban, où le nombre de contaminations a bondi depuis l'explosion le 4 août au port de Beyrouth.

"Je n'ai pas pu dormir la nuit dernière. Les nombres du coronavirus sont choquants", s'est alarmé sur Twitter le docteur Firass Abiad, directeur de l'hôpital universitaire Rafic Hariri à Beyrouth. Même si une augmentation était prévisible, "la nette hausse des décès, dont celui d'un jeune homme de 18 ans, a été une terrible nouvelle", a-t-il ajouté.

En Israël, pays reconfiné depuis vendredi, plusieurs milliers de manifestants ont été autorisés à manifester dimanche soir à Jérusalem pour réclamer le départ du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, inculpé pour corruption et accusé de mauvaise gestion de la crise sanitaire.

Ce reconfinement généralisé prévu pour au moins trois semaines suscite le mécontentement d'une grande partie de la population.

Mais pour le prince Charles, héritier de la couronne britannique, la pandémie doit avant tout faire figure d'"avertissement que nous ne pouvons ignorer" des menaces que fait planer le changement climatique sur la planète.

"La crise (environnementale) existe depuis de trop nombreuses années - dénoncée, dénigrée et niée", a-t-il averti hier, dimanche. "Cela devient maintenant une catastrophe générale qui va éclipser l'impact de la pandémie de nouveau coronavirus".

Le 21/09/2020 à 06h31