USA: un homme tire sur deux Indiens, les croyant originaires du Moyen-Orient

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Un Américain a tué un homme d'origine indienne et en a blessé un autre lors d'une fusillade au cours de laquelle il a hurlé "Sortez de mon pays", croyant les deux victimes originaires du Moyen-Orient.

Le 25/02/2017 à 10h08

Les deux victimes, qui travaillaient dans le secteur des hautes technologies, ont été visées dans un bar dans le Kansas mercredi soir alors qu'ils regardaient un match à la télévision. L'un d'eux habitait aux Etats-Unis depuis plus de dix ans.

Ce crime aux motivations apparemment racistes a créé l'émoi parmi la communauté indienne aux Etats-Unis et jusqu'en Inde. Les autorités ont inculpé le tireur présumé, Adam W. Purinton, âgé de 51 ans, d'assassinat et deux tentatives d'assassinat. Sa caution a été fixée à deux millions de dollars.

Il a été appréhendé après la fusillade dans un autre restaurant de cet Etat du centre des Etats-Unis où il s'était vanté d'avoir tué deux hommes originaires du Moyen-Orient, selon le journal Kansas City Star.

Srinivas Kuchibhotla a été tué et Alok Madasani a été blessé. Ils étaient tous deux âgés de 32 ans et travaillaient pour le fabriquant de GPS Garmin.

La police fédérale américaine (FBI) a été chargée de l'enquête pour déterminer s'il s'agissait bien d'un crime raciste, ce dont les autorités ne sont pas encore absolument certaines.L'organisation Hindu American Fondation a condamné cette attaque, demandant qu'elle soit traitée comme un crime raciste: "Tout autre chose serait une injustice pour les victimes et leurs familles", a-t-elle indiqué.

Le gouvernement indien a aussi fait part de son émotion. "Je suis choquée par la fusillade dans le Kansas", a ainsi écrit sur Twitter la ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj. Un jeune homme de 24 ans qui a tenté de s'interposer a également été blessé au cours de la fusillade.

Cette attaque est survenue dans un contexte tendu aux Etats-Unis qui ont connu une augmentation des délits racistes et antisémites ces derniers mois.

En novembre, dans les dix jours suivants la victoire à la présidentielle de Donald Trump, qui avait usé d'un discours incendiaire durant sa campagne, une organisation américaine des droits de l'Homme, le Southern Poverty Law Center, a dénombré 867 incidents racistes aux Etats-Unis, dont cent à caractère antisémite.

Le 25/02/2017 à 10h08