Donald Trump veut se relancer en accusant Barak Obama et Hilary Clinton d’être les créateurs de l’organisation terroriste Daech.
L'équipe de campagne de la candidate démocrate a aussitôt riposté. Cette déclaration incendiaire mais assumée de Trump vise à reprendre le contrôle d'une campagne qui semble échapper au magnat de l'immobilier, en difficulté dans les derniers sondages.
En accusant Barack Obama et Hillary Clinton, aux manettes de la diplomatie américaine de 2009 à 2013, d'avoir laissé les coudées franches aux jihadistes en retirant les troupes américaines d'Irak fin 2011, Donald Trump revient en terrain plus connu: le terrorisme. Et ce après avoir provoqué moult controverses notamment sur la question des armes à feu, ou de l'islam.
"J'appelle le président Obama et Hillary Clinton les fondateurs de l'EI". Dans plusieurs réunions publiques et en interview depuis mercredi, Donald Trump n'a cessé de répéter cette phrase, faisant ainsi passer au second plan les multiples controverses qui ont éclaté depuis la fin du mois de juillet et ont contribué à sa chute dans les sondages.
Lors d'un meeting à Fort Lauderdale, en Floride, le milliardaire a d'abord accusé Barack Obama d'avoir semé le "chaos" au Moyen-Orient, puis estimé que l'EI faisait "honneur au président Obama".
"Il (Barack Obama) est le fondateur de l'EI", s'est-il exclamé devant une foule de sympathisants. "Il est le fondateur de l'EI, d'accord? C'est lui le fondateur! Il a créé l'EI", a-t-il martelé, avant de s'en prendre à sa rivale démocrate à la présidentielle de novembre.
L'équipe de campagne d'Hillary Clinton s'est vite empressée de dénoncer cette nouvelle sortie de Trump, raillant les lacunes du milliardaire en matière d'affaires internationales.
"Les propos de Donald Trump sont remarquables car ils font une nouvelle fois écho aux arguments utilisés par Vladimir Poutine et nos adversaires pour attaquer les dirigeants américains et les intérêts américains, tout en négligeant de formuler des propositions sérieuses pour lutter contre le terrorisme", a déclaré le conseiller d'Hillary Clinton Jake Sullivan.